Contexte
Le nombre d'internautes poursuit son inexorable croissance dans le monde. Au troisième trimestre 2018, il a atteint près de 4,2 milliards, correspondant à plus de la moitié (55%) de la population mondiale. Cela représente une hausse de 7 points par rapport à octobre 2017. En septembre 2018, 3,4 milliards de personnes ont utilisé les réseaux sociaux. Ce nombre a bondi de 10% sur une année, soit 320 millions de nouveaux utilisateurs. Le mobile continue de drainer le plus de trafic (51,6%, -1% sur un an) malgré un léger recul au profit de l'ordinateur (44,1%, +2% sur un an). Les résultats de la plupart des géants d'internet ont déçu les analystes. Ainsi Google (coté à travers sa maison mère, Alphabet) a enregistré une marge et un chiffre d'affaires du troisième trimestre inférieurs aux attentes. Amazon a, lui, affiché des anticipations décevantes. Quant à Facebook, il a pâti d'un ralentissement de la croissance en Europe, où les utilisateurs ont été sensibilisés à la protection des données personnelles. Il a également dû mener des investissements pour améliorer la sécurité du réseau, ce qui a pénalisé sa rentabilité.
Perspectives & Enjeux
L'Union européenne travaille sur un projet de taxation des géants du Net. En se basant sur les stratégies d'optimisation fiscale de groupes comme Google, Facebook ou Amazon, ce projet prévoit une taxe européenne de 3%. Mais les 28 pays européens ne parviennent pas à s'entendre. L'Allemagne s'est finalement ralliée au projet de la France et le texte franco-allemand sert de nouvelle base. La taxe sera finalement limitée à la seule activité de la publicité en ligne (et non à l'ensemble des revenus). Le texte ne sera pas adopté avant mars 2019 et, d'ici là, reste à convaincre les quatre pays encore opposés à la directive: l'Irlande, le Danemark, la Suède et la Finlande.