(Actualisé avec la fin de la réunion)

NATIONS UNIES, 31 janvier (Reuters) - La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, a déclaré mardi que le tir de missile balistique auquel l'Iran aurait procédé dimanche était inacceptable et de nature à violer l'accord nucléaire de 2015.

"Je dirai aux gens du monde entier que c'est une chose dont il faut s'inquiéter", a déclaré Nikki Haley aux journalistes après une réunion du Conseil de sécurité sur l'Iran.

"Les Etats-Unis ne sont pas naïfs. Nous n'allons pas rester là sans rien faire. Vous allez voir que nous allons les interpeller comme nous avons dit que nous le ferions et vous allez aussi nous voir agir en conséquence."

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, qui s'exprimait mardi au côté de son homologue français Jean-Marc Ayrault, en visite en Iran, n'a ni confirmé ni infirmé le lancement du missile.

Le chef de la diplomatie iranienne a souligné que de tels tirs ne faisaient partie ni de l'accord de Vienne de juillet 2015 encadrant le nucléaire iranien, ni de la résolution 2231 qui l'endosse et a assuré que l'Iran n'utiliserait jamais ces missiles pour attaquer un autre pays.

Le Conseil de sécurité a recommandé pour sa part que la question du tir soit étudiée en commission, selon l'ambassadeur du Royaume-uni aux Nations unies, Matthew Rycroft.

"Sur l'Iran, il y avait une inquiétude très forte sur le lancement du missile balistique, ce qui a été maintenant confirmé", a déclaré l'ambassadeur britannique.

Un responsable de l'administration américaine, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, a annoncé lundi que l'Iran avait testé la veille près de Semnan, à l'est de Téhéran, un missile balistique de moyenne portée qui a parcouru un millier de kilomètres avant d'exploser.

Le 14 juillet 2015, l'Iran et six grandes puissances, le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne), ont conclu un accord encadrant les activités nucléaires de l'Iran en échange d'un assouplissement des sanctions à l'encontre de la République islamique. (Ned Parker avec John Irish à Téhéran; Henri-Pierre André pour le service français)