Après une année 2016 qui a finalement terminé sur une progression alors qu'elle avait chuté dès la première séance, David Kalfon, Président-fondateur d'Amaïka AM, identifie les trois risques qui pèsent sur le consensus 2017 et qui l'incitent donc à "ne pas suivre aveuglément" les anticipations. D'abord, il y a un risque de déception autour de l'élection de Donald Trump. Le président américain élu, qui sera officiellement intronisé le 20 janvier, a promis une relance budgétaire et des dérégulations qui devraient soutenir l'inflation et qui ont donc permis de faire progresser les actions.

Or plusieurs incertitudes subsistent, met en garde David Kalfon chez Amaïka AM. "Le nouveau président des Etats-Unis va-t-il vraiment délivrer la politique de relance budgétaire tant attendu en creusant le déficit. Les entreprises profiteront-elles pleinement des mesures fiscales annoncées et prévoyant une réduction du taux d'IS de 35% à 15% ? Comment seront financées les dépenses ?", énumère-t-il.

La deuxième incertitude réside dans le "joker du Brexit" alors que la notification de l'article 50, qui lancera officiellement les négociations, devrait intervenir en mars. "Les discussions s'annoncent houleuses notamment pour certains secteurs d'activité comme la finance ou le secteur aérien, qui nécessitent la reconduction de leur passeport européen pour pouvoir exercer leurs métiers en toute liberté en Europe et dans des conditions de concurrence loyale. Ces incertitudes d'ordre macroéconomique devraient être source de volatilité", indique le Président-fondateur d'Amaïka AM.

Enfin, et cette fois le consensus pourrait bien se révéler trop pessimiste, le tableau macroéconomique européen a sans doute été un peu trop noirci. "A mesure que les échéances électorales vont avoir lieu, à commencer par les présidentielles françaises au mois de mai, les zones d'ombres vont s'écarter, et permettre aux investisseurs de revenir s'intéresser aux critères microéconomiques. Surtout si l'on anticipe une très probable reprise de la dynamique bénéficiaire des entreprises européennes, dont les marges ont été mises à mal par la dégradation de l'environnement économique depuis 2010", veut croire David Kalfon.