Berlin (awp/afp) - Le taux du chômage en Allemagne s'est stabilisé à 5,0% en décembre, son plus bas niveau depuis la Réunification, clôturant une année marquée par l'arrivée réussie des réfugiés sur le marché du travail allemand, selon les chiffres gouvernementaux publiés vendredi.

En données corrigées de variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a reculé de 14.000 personnes sur un mois, selon les chiffres de l'Agence pour l'emploi. Le taux de chômage est conforme aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

En données brutes, moins représentatives d'une tendance de fond mais qui servent de référence dans le débat public, le nombre de chômeurs a augmenté de 23.000 sur un mois et a décru de 175.000 sur un an.

Le taux de chômage brut est ainsi resté sous la barre symbolique des 5%, à 4,9% en décembre, après 4,8% en novembre et 4,9% en octobre.

Le taux de chômage est de 6,4% dans l'ancien bassin minier de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où a fermé en décembre la dernière houillère du pays, la fosse de Bottropp. Il est de 6,4% en Mecklembourg-Poméranie et dans la capitale Berlin, deux régions structurellement à la traîne.

"Le déclin du chômage de longue durée et les progrès réalisés en matière d'intégration des réfugiés sur le marché du travail sont particulièrement remarquables", a commenté Detlef Scheele, le patron de l'Agence pour l'emploi, cité dans un communiqué.

Sur les plus d'un million de réfugiés qui sont arrivés en particulier depuis 2015, 400.000 d'entre eux suivent une formation par alternance ou ont décroché un emploi, avait annoncé en décembre le président de la fédération des patrons allemands (BDA) Ingo Kramer.

En raison du manque de main d'oeuvre, particulièrement criant dans certains secteurs comme les soins aux personnes âgées par exemple, les chefs d'entreprise allemands ne cessent de plaider en faveur d'une politique d'immigration plus soutenue.

En revanche, l'agence pour le travail note qu'en ce qui concerne l'emploi de "migrants économiques", le "chômage des personnes originaires de ces pays (Europe de l'Est et Balkans) a augmente un peu plus chaque année".

afp/jh