Face à la santé insolente de l'économie allemande, avec un chômage à son plus bas niveau historique, IG Metall réclame une hausse de 6% des salaires cette année pour 3,9 millions de salariés de l'industrie.

Jörg Hofmann a estimé que cette demande était raisonnable au vu de la hausse de 10% à 15% des dividendes versés par les entreprises aux actionnaires, ajoutant que les entreprises avaient suffisamment de marges de manoeuvre financières pour faire un effort sur les salaires sans que celui nuise à leurs capacités.

"Je pense que nous allons aboutir à un résultat acceptable", a-t-il ajouté.

Outre les hausses de salaires, IG Metall réclame une semaine de travail ramenée de 35 à 28 heures et le retour à plein temps, après deux ans, pour les travailleurs par roulement ou ceux qui ont pris un temps partiel pour s'occuper d'enfants ou de parents âgés.

Le patronat ne propose, pour l'heure, qu'une augmentation de 2% des salaires, assortie d'une prime exceptionnelle de 200 euros qui serait versée au premier trimestre.

Il a aussi rejeté la demande d'une réduction du temps de travail si elle n'est pas compensée par la possibilité de l'augmenter temporairement.

Mercredi, juste avant le début des négociations, IG Metall s'est dit prêt à durcir le mouvement de grève dans l'industrie afin d'appuyer ses revendications de hausse de salaire et de réduction de temps de travail.

Les discussions entre les syndicats et les fédérations patronales doivent débuter ce jeudi dans le Land de Bade-Wurtemberg, qui abrite les sièges sociaux de Porsche, de Daimler et de l'équipementier automobile Robert Bosch.

En Bavière, où sont localisés BMW et le constructeur de poids lourds MAN, les négociations reprendront le 15 janvier et trois jours plus tard en Rhénanie du Nord-Westphalie.

(Ilona Wissenbach, Benoit Van Overstraeten pour le service français)