ALGER, 11 août (Reuters) - Les feux de forêt qui ravagent depuis le début de la semaine les zones boisées du nord de l'Algérie, parmi les plus destructeurs de l'histoire du pays, ont fait au moins 65 victimes, a rapporté mercredi la télévision publique.

Les incendies qui ont enflammé la région montagneuse de Kabylie ont causé la mort de 28 soldats déployés par le gouvernement algérien afin d'aider les pompiers à lutter contre les flammes, et en ont grièvement blessé 12 autres.

Le président Abdelmadjid Tebboune a décrété trois jours de deuil national et gelé temporairement les activités de l'État n'étant pas liées aux incendies.

Son homologue français Emmanuel Macron a annoncé via Twitter l'envoi, dès jeudi, de deux avions-citerne et d'un avion de commandement en Kabylie.

La commune de Tizi Ouzou a été la plus touchée par les feux, lesquels ont détruit des habitations et contraint leurs résidents à se réfugier dans des hôtels, des auberges et des logements universitaires dans les villes voisines.

Le ministre de l'Intérieur Kamel Beldjoud, qui s'est engagé à indemniser les personnes touchées, a accusé des pyromanes d'être à l'origine des dizaines d'incendies survenus depuis lundi, sans toutefois fournir de preuve.

Face à l'augmentation des températures, la Méditerranée est devenu le foyer de nombreux feux de forêt, qui depuis plusieurs jours consument également la Grèce et la Turquie. (Reportage Hamid Ould Ahmed, rédigé par Angus McDowall; version française Juliette Portala et Jean Terzian, édité par Blandine Hénault et Nicolas Delame)