Boeing et son concurrent sont au centre d'un des plus longs litiges commerciaux s'accusant mutuellement d'avoir reçu des aides publiques interdites dans un marché estimé à 3.000 milliards de dollars sur 20 ans.
Airbus, détenu par le groupe aérospatial EADS, a admis en mars que l'OMC avait estimé que les prêts consentis par les Etats européens ressemblaient, dans une certaine mesure, à des subventions.
Après une longue attente, les observations de l'OMC seront publiées mercredi dans un document de mille pages.
Airbus a préparé le terrain, s'attendant à une victoire de Boeing en termes de relations publiques, tout en accusant son rival "d'hypocrisie" à propos d'autres formes d'aides.
Airbus demande aux commentateurs d'attendre les conclusions de l'OMC sur sa propre requête présentée à l'encontre de Boeing, prévues dans les mois qui viennent.
"On peut s'attendre à ce que notre concurrent déverse des monceaux de propagande en utilisant des mots-clés tels que 'subventions illégales', 'conformité', 'Airbus devra rembourser'", a déclaré un porte-parole d'Airbus.
"Encore une fois, cela ne fera que confirmer que l'OMC n'est pour eux rien d'autre qu'un relais de propagande."
Selon un porte-parole de Boeing, les conclusions de l'OMC publiées mercredi montreront notamment que les quatre milliards de dollars de financement de l'A380 contenaient "des subventions à l'export interdites."
Tim Hepher, Nicolas Delame pour le service français, édité par