Royal Dutch Shell et Exxon Mobil ont demandé ces subventions en janvier, de même que les fournisseurs de gaz industriels Air Liquide et Air Products, pour un projet visant à capter le CO2 émis par les usines et les raffineries de la zone portuaire de Rotterdam et à le stocker dans des gisements de gaz néerlandais vides en mer du Nord.

Les entreprises concernées ont été informées que leur demande serait acceptée, a déclaré à Reuters le porte-parole du port, Sjaak Poppe, confirmant une information antérieure du radiodiffuseur public néerlandais NOS.

L'obstacle le plus important pour le projet, qui devrait être opérationnel en 2024 et réduire d'environ 10 % les émissions du pôle industriel entourant le plus grand port maritime d'Europe, est ainsi levé.

Les détails des subventions seront rendus publics après que les décisions auront été prises sur toutes les demandes pour cette année, a-t-il dit, ce qui devrait arriver plus tard ce mois-ci.

Le gouvernement a déclaré qu'il accorderait un total de 5 milliards d'euros de subventions en 2021 pour les technologies qui l'aideront à atteindre ses objectifs climatiques.

Il a reçu des demandes pour un montant total de 6,4 milliards d'euros.

Les subventions pour le captage et le stockage du carbone sont destinées à compenser les entreprises pour les coûts supplémentaires liés au captage des gaz à effet de serre au lieu de les émettre, tandis que le port fournira l'infrastructure nécessaire pour transporter le dioxyde de carbone vers les gisements de gaz offshore vides.

Abritant de nombreuses grandes industries et le principal port maritime d'Europe, les Pays-Bas figurent parmi les pays d'Europe dont les émissions de gaz à effet de serre par habitant sont les plus élevées.

Ils ont pour objectif de réduire leurs émissions de 55 % par rapport aux niveaux de 1990 d'ici à 2030. L'année dernière, les émissions ont diminué de 24,5 % par rapport aux niveaux de 1990.