PARIS, 30 mai (Reuters) - Le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, a annoncé mercredi qu'il se rendrait en Afghanistan début juillet pour négocier les modalités de départ des troupes françaises, qui sous-entend de passer des accords avec des pays d'Asie centrale.

Le ministre espère s'accorder avec des pays frontaliers situés au "nord" de l'Afghanistan (Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan), laissant entendre que le Pakistan n'en ferait pas partie.

Environ 2.000 militaires français sur les 3.400 actuellement déployés doivent être rapatriés d'ici la fin de l'année selon le calendrier récemment confirmé par le nouveau président français, François Hollande.

Des militaires français resteront ensuite pour organiser le départ du matériel d'une part, et contribuer à la formation de l'armée afghane en vertu d'un accord passé entre Paris et Kaboul d'autre part.

"Nous allons engager des discussions avec un certain nombre d'acteurs pour sortir de préférence par le Nord (...) au cours des premiers mois de 2013", a déclaré Jean-Yves Le Drian lors d'une conférence de presse à son ministère. "Si on peut avoir des accords intelligents avec certains voisins du Nord, tant mieux".

Le ministre de la Défense a précisé que le calendrier précis du retrait français serait finalisé d'ici un mois.

"Nous serons prêts à présenter un calendrier fin juin", a-t-il dit. (John Irish, édité par Elizabeth Pineau)