En 2016, Jupiter AM va privilégier les sociétés européennes avec un bilan sain et capables de générer régulièrement de solides cash-flows. Ajoutées à la sélectivité suivie en tant que stock-pickers, ces règles de gestion devraient permettre de créer de la valeur pour les investisseurs en dépit des risques qui pèsent de nouveau cette année sur l'Europe. En effet, assure Cédric de Fonclare, gérant du fonds Jupiter European Opportunities chez Jupiter AM, "l'Europe n'est pas immunisée contre ce qui se passe ailleurs dans le monde."

De ce fait, les difficultés en provenance de Chine notamment risquent de peser sur les sociétés européennes "notamment industrielles et celles dont l'activité est liée aux matières premières", précise le gérant.

"L'évolution de l'économie chinoise, qui passe d'une très forte croissance guidée par les exportations à une croissance beaucoup plus dépendante de la demande domestique, n'a pas été, et ne sera pas, aisée. Les jours de la Chine investissant massivement dans les infrastructures sans y prêter beaucoup d'attention étant donné le faible coût du capital sont comptés", explique Cédric de Fonclare chez Jupiter AM.

Prise seule, l'Europe présente pourtant des perspectives de croissance positives. "le contexte économique a fourni aux entreprises un socle favorable, mais fragile. L'indice PMI a atteint récemment des plus hauts, il y a eu une légère croissance du PIB et les principaux indicateurs, comme la croissance des crédits et la confiance des consommateurs ont continué de s'améliorer, bien que partant d'une base assez basse. Les valorisations historiques semblent raisonnables comparées à ce qui se passe sur d'autres marchés. Contrairement à ce qui se passe aux Etats-Unis, les profits ont encore du chemin à faire pour atteindre leurs plus hauts niveaux de 2007", détaille le gérant du fonds Jupiter European Opportunities de Jupiter AM.

En parvenant à relancer la croissance de leurs bénéfices, suite à des années de restructuration et de réduction des coûts, et à condition que les ventes augmentent, les entreprises européennes renforceraient ainsi la tendance déjà soutenue par une politique monétaire toujours accommodante.