par Omar Valdimarsson

Londres et Amsterdam ont couvert les pertes des déposants britanniques et néerlandais à la suite de la faillite de la banque en ligne Icesave en octobre 2008 et tentaient depuis lors de récupérer leur mise auprès de Reykjavik.

L'Islande remboursera les Pays-Bas à un taux d'intérêt de 3% et la Grande-Bretagne à 3,3% à partir de juillet 2016 et le délai de remboursement n'excédera pas le 1er janvier 2046, a ajouté le ministère des Finances néerlandais.

Il a souligné que l'accord serait définitivement conclu après approbation par le Parlement et le président islandais.

Les médias islandais estimaient un peu plus tôt dans la journée que ce nouvel accord coûterait à l'Irlande 60 milliards de couronnes islandaises (394 millions d'euros).

Le ministère des Finances islandais avait par ailleurs déclaré dans un communiqué qu'une délégation était de retour jeudi de Londres après des négociations avec la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les conclusions de ces négociations seront présentées dans la journée aux dirigeants des partis politiques et une conférence de presse est prévue à 18h00 GMT.

Les trois principales banques du pays se sont effondrées en 2008, incapables d'honorer leurs dettes, alors que le marché du crédit s'asséchait.

L'Islande avait dédommagé les déposants nationaux mais la Grande-Bretagne et les Pays-Bas avaient dû intervenir pour leurs citoyens qui avaient des comptes en ligne chez Icesave gérés par Landsbanki.

Les Islandais avaient rejeté par référendum en mars une première proposition de remboursement aux Pays-Bas et à la Grande-Bretagne, qui prévoyait un taux d'intérêt de 5,5%.

On ne sait pas encore si le nouvel accord sera soumis à référendum.

L'économie islandaise a renoué au troisième trimestre avec la croissance après deux ans de récession et une aide financière du Fonds monétaire international (FMI), mais le problème Icesave freine toujours la reprise.

L'accord qui a été conclu pourrait permettre à l'Islande d'accélérer les négociations d'adhésion à l'Union Européenne, entamées au mois de juillet.

Le gouverneur de la banque centrale islandaise Mar Gudmundsson a par ailleurs déclaré à Reuters Insider qu'une entrée dans la zone euro était toujours une bonne idée.

Gilbert Kreijger à Amsterdam et Simon Johnson à Stockholm, Catherine Monin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat