(Actualisé avec précisions, réactions)

LE CAIRE/BANGUI, 2 février (Reuters) - Le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés sont parvenus à un accord de paix, samedi, à l'issue de négociations menées au Soudan, ont annoncé les Nations unies.

Les chefs des principaux mouvements liés aux ex-rebelles musulmans de la Séléka et aux milices chrétiennes et animistes anti-balaka, acteurs majeurs du conflit qui a éclaté en 2013, ont participé à ces pourparlers, entamés le 24 janvier à Khartoum sous l'égide de l'Union africaine.

"Nous avons finalisé un accord de paix à Khartoum permettant au peuple de la République centrafricaine de s'engager sur la voie de la réconciliation, de la concorde et du développement", s'est félicité Smal Chergui, président de la Commission Paix et Sécurité de l'Union Africaine. Les termes de l'accord n'ont pas été dévoilés. D'autres ont déjà été conclus en 2014, 2015 et 2017, mais aucun n'a été respecté.

Selon un porte-parole du gouvernement, celui de samedi annonce une "nouvelle ère" pour le pays. Plusieurs groupes armés ont également exprimé leur optimisme.

"Nous avons pu nous mettre d'accord sur ce qui est essentiel pour l'Afrique centrale: la paix. Nous espérons que cet accord ramènera la cohésion sociale dans le pays", a déclaré Abakar Sabom, porte-parole du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, issu de la Séléka.

La Centrafrique a basculé dans la violence en mars 2013 avec l'arrivée au pouvoir des rebelles musulmans de la Séléka et la contre-offensive des milices anti-balaka.

L'intervention de la France en décembre 2013, dans le cadre de l'opération Sangaris, puis le déploiement des casques bleus de l'Onu ont permis d'enrayer le cycle des représailles, sans mettre fin au conflit, qui a fait plus d'un million de déplacés, selon les Nations unies.

Auparavant, (Lena Masri Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français)