"Le leadership de marché reste inchangé à savoir le consommateur et les titres industriels. Au-delà des frontières sectorielles, la conjugaison de la dynamique et de la croissance est demeurée le style le plus performant. Les valeurs de rendement ont davantage souffert que les valeurs de croissance en novembre. L'an dernier, la dynamique bénéficiaire relative a conditionné les performances sectorielles, presque indépendamment des valorisations et, plus récemment, elle a entraîné un leadership de l'automobile, de la chimie et des matériaux de base", note Dexia AM.

"A court terme, les valeurs cycliques sont plus que jamais vulnérables et la grande question reste de savoir si les thèmes performants en 2010 continueront de tirer le marché à la hausse en 2011."

"A noter que la situation est très similaire à celle du boom du cycle en 2003, même si à cette époque, nous n'observions pas véritablement de craintes persistantes quant à la reprise économique, à l'image de la crise souveraine en Europe. L'évolution exponentielle du temps de cycle est peut-être un effet indésirable supplémentaire des taux zéro et d'une liquidité massive. C'est la raison pour laquelle nous ne partons pas en quête de cyclicité à ce stade."

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"Du fait que le différentiel de croissance entre les marchés développés et émergents devrait se resserrer en 2011, la plupart des thèmes performants en 2010 devraient rester en place l'an prochain, avec une certaine volatilité cependant. Nous continuons de privilégier la croissance au rendement, tout en reconnaissant que les meilleures valeurs ont été identifiées et sélectionnées. Dans ce contexte, il sera plus important de détecter les nouvelles valeurs de croissance ou les valeurs de croissance sous-estimées."

"Nous sommes depuis un certain temps prudents vis-à-vis des banques et conservons notre calme après l'euphorie des stress tests en juillet. Dans le même temps, les banques ont été le secteur le moins performant. Nous profitons de cette forte sous-performance du dernier trimestre pour clôturer progressivement la sous-pondération du secteur bancaire dans le cadre d'une préférence pour la qualité.

"Dans ce contexte de marché, nous restons convaincus que le secteur pétrolier intégré reste le meilleur choix. Si le pétrole a sous-performé le reste des matières premières, il a gagné en vigueur récemment. Les grandes sociétés d'extraction et de production sont attractives à tout point de vue. Elles sont sous-évaluées, distribuent des dividendes croissants et offrent un potentiel de croissance."

"Notre vision de marché n'a pas changé. Nous n'avons jamais cru dans le scénario de récession en double creux, mais plutôt dans un monde à deux vitesses, avec un parcours chaotique pour les pays occidentaux, signe de l'importance croissante du market timing et du style."

"Une nouvelle situation idéale est très probable sur les marchés d'actions, à condition que le second assouplissement quantitatif ne s'avère pas être une exception et que la coopération monétaire internationale se matérialise au cours des prochains mois. L'économie mondiale semble être sortie de son cercle vertueux estival. L'inflation des marchés émergents pourrait devenir un problème important et gâcher la fête. Si l'ADN des marchés d'actions est la croissance, une croissance excessive n'est pas souhaitable."

"Aussi, dans les prochaines semaines, nous accorderons toute notre attention sur les prévisions d'inflation et sur le crédit bancaire afin d'évaluer l'efficacité des nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif, tout en continuant de suivre l'évolution de la demande réelle afin de trouver un équilibre entre les valeurs de croissance et celles de rendement."

"A court terme, nous faisons preuve d'une patience prudente dans la mesure où certaines tendances sont sur le point de se matérialiser. Nous continuerons de clôturer notre sous-pondération des banques et attendrons une période plus propice pour accroître notre exposition aux marchés émergents."