PARIS, 21 janvier (Reuters) - L'immense majorité des quelque 6.000 Français du Mali a choisi de rester sur place malgré l'offensive de l'armée française contre les islamistes qui occupent le nord du pays, a déclaré lundi à Reuters le député français Pouria Amirshahi.

Les mesures de sécurité ont été renforcées autour des bâtiments administratifs et des trois écoles françaises de Bamako, qui devraient rouvrir dans la semaine selon l'élu socialiste, député des Français de l'étranger pour le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest.

"Le meilleur signe à donner aux Maliens c'est que le Mali est reparti vers la normalité", a déclaré Pouria Amirshahi à Reuters par téléphone alors qu'il se trouvait à Rabat, au Maroc, en partance pour Bamako où il devait arriver dans la soirée.

"Les Français sont tous restés à 99%", a-t-il précisé. "Ceux qui sont partis l'ont fait en avril, au moment du putsch. S'ils restent, c'est qu'il y a des opportunités pour eux. Les chefs d'entreprises contribuent au maintien de la communauté française".

En mars dernier, un coup d'Etat militaire a chassé du pouvoir le président malien Amadou Toumani Touré. Rebelles touaregs et militants islamistes ont profité du chaos qui a suivi ce putsch pour prendre le contrôle du nord du pays, puis les islamistes ont écarté leurs alliés.

L'intervention armée française entamée le 11 janvier, qui a été suivie d'une prise d'otage dans le sud-est algérien la semaine dernière, a conduit à renforcer encore les dispositifs de sécurité des intérêts français au Maghreb et dans la région du Sahel, où la France compte environ 30.000 ressortissants. (Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)