(Reuters) - Le groupe industriel américain 3M a annoncé mardi qu'il cessera de fabriquer des substances chimiques PFAS, utilisées dans tous les domaines, des téléphones portables aux semi-conducteurs, et associées à des maladies allant de problèmes cardiaques au cancer d'ici 2025, entraînant une charge de 1,3 à 2,3 milliards de dollars.

Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) sont appelées "produits chimiques éternels" parce qu'elles ne se décomposent pas rapidement. Ces dernières années, elles ont été retrouvées à des concentrations dangereuses dans l'eau potable, les sols et les aliments dans tout le pays.  

Les ventes nettes annuelles actuelles de 3M pour les PFAS s'élèvent à environ 1,3 milliard de dollars (1,23 milliard d'euros), avec une marge d'Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) d'environ 16%.

La société prévoit d'enregistrer des charges totales avant impôts d'environ 1,3 à 2,3 milliards de dollars au cours de son retrait des PFAS.

Au quatrième trimestre, 3M prévoit une charge avant impôts estimée entre 0,7 et 1 milliard de dollars, essentiellement sans effet sur la trésorerie et liée à la dépréciation des actifs.

(Reportage Aishwarya Nair à Bangalore ; avec la contribution de Simon Jessop à Londres ; version française Jean Rosset ; édité par Kate Entringer)