L'argent de la drogue, des armes et de la prostitution se réfugie dans les paradis fiscaux. Jusqu'à quand ?
Mon argent ! Mon argent ! crient les braves gens à l'écoute des nouvelles de Chypre. Ils ont tort. Qu'ils se calment. Le mélodrame chypriote se poursuit. Les comptes des non résidents tentent de se vider et de fuir dans des valises, des poches, des petits bateaux. Beaucoup y réussissent. La main de fer de deux personnes a imposé cette cure brutale, Christine Lagarde et Jeroen Dijsselbloem. Cette brutalité est due au statut de paradis fiscal opaque et intégral de Chypre. D'où la question ? Comment se fait-il que l'Union Européenne qui "vocifère" à longueur de temps contre les petites fraudes fiscales, tolère-t-elle la présence en son sein de multiples paradis fiscaux ?
La fuite devant l'impôt est tout à fait minoritaire dans les paradis fiscaux. Et elle est due à l'application absurde de la vielle formule : trop d'impôts tue l'impôt. Au lieu d'augmenter sans cesse les impôts, les Etats feraient mieux de les baisser et de recevoir la totalité de ce qui leur est dû, sans triche.
L'impôt doit être aussi elevé que la psychologie humaine le permet. Mais pas davantage.
Lorsque les impôts sont trop lourds, ils découragent les jeunes qui fuient, les entrepreneurs qui préfèrent se réfugier sous des cieux où on reconnait l'effort et la réussite et les gens nantis s'en vont dans d'autres pays, tout proches qui comprennent ce principe. Les paradis fiscaux naissent à cause de cela et ils sont partout autour de nous.
L'exemple de Chypre est prodigieux. Ils sont un million d'habitants, ils ont un endettement colossal, leurs banques sont artificiellement gonflées d'argent qui se cache, qui peut donc fuir à n'importe quel moment, d'où le blocage exigé par le FMI et L'Union Européenne. D'où le prélèvement sur les comptes. Cris d'horreur, transposition à d'autres pays
Que l'argent illégal soit puni ne me parait pas du tout dramatique. La chasse que la FED et la SEC aux Etats Unis ou les agences européennes lui font est normale.
Mettons de l'ordre dans l'Europe des paradis fiscaux avérés, connus qui ont pignon sur rue... et que les Etats baissent leurs impôts et leurs dépenses. Tout le monde ne s'en trouvera que mieux.