Commodesk - Moscou et Kiev semblent de nouveau lancés dans une lutte interminable sur les tarifs gaziers. Le producteur Gazprom, entièrement contrôlé par le Kremlin, a envoyé une facture de sept milliards de dollars à son homologue ukrainien Naftogaz.

La somme impayée serait liée à des quantités prévues par les contrats de livraison, mais qui n’ont finalement pas été expédiées, du fait de la baisse des besoins ukrainiens. Les deux compagnies interprètent les contrats différemment, l’une estimant que les règlements doivent tout de même être effectuée, l’autre non.

Naftogaz n’a pas l’intention de régler la note et compte, si besoin, recourir à un arbitrage international, révèle lundi 28 janvier l’agence de presse Ukrinform.

L’Ukraine et la Russie ne parviennent pas à s’entendre durablement sur les prix du gaz. Les accords signés ne tiennent jamais longtemps et des crises ouvertes ont lieu régulièrement entre les deux pays. Pour 2013, Gazprom espère faire payer 352 dollars les 1.000 mètres cubes de gaz, tandis que le Premier ministre ukrainien table sur 200 dollars.

Les différends entre les deux Etats ont des conséquences pour l’Europe, puisque le gaz russe vendu sur le Vieux continent transite par l’Ukraine. Contactée par Commodesk, Marlène Holzner, porte-parole de la Commission européenne pour l’Energie, n’a pas commenté le nouveau litige, mais souhaite que les deux parties s’entendent, de manière à ne pas perturber l’approvisionnement de l’Europe.