Commodesk - Edouard Stavitsky, ministre ukrainien de l’Energie, compte reprendre les échanges de gaz avec le Turkménistan dès cette année. « Le Turkménistan prévoit de produire 70 milliards de mètres cubes de gaz en 2013, et devrait donc pouvoir en exporter au moins dix », s’est-il justifié.

L’Ukraine et le Turkménistan ont signé un accord d’approvisionnement au début du mois, mais sans définir de quantités, ni fixer de calendrier précis.

Achkhabad développe plusieurs gisements importants, dont celui de Shah Deniz en mer Caspienne. La production turkmène devrait encore augmenter ces prochaines années avec l’exploitation de nouveaux sites, et une partie des volumes sera vendue sur les marchés internationaux.

De son côté, l’Ukraine, très dépendante de la Russie, cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz. Elle dénonce régulièrement les contrats signés avec Moscou, les jugeant défavorables. Les tensions entre les deux pays ont plusieurs fois provoqué l’arrêt des livraisons, à chaque fois pendant des périodes hivernales.

Les échanges entre l’Ukraine et le Turkménistan devraient cependant se heurter aux autorités russes, qui les bloquent depuis 2006. Le transport de gaz entre les deux anciens membres de l’URSS implique nécessairement l’utilisation des gazoducs russes, ce à quoi s’oppose le Kremlin, dans le but de garder la main sur la fourniture en gaz vers l’Europe.

Edouard Stavitsky estime que l’Ukraine est en droit d’utiliser les infrastructures russes en vertu d’un accord de libre échange au sein de la Communauté des Etats indépendants (CEI).