CARACAS - Les autorités vénézuéliennes disent avoir étouffé dans l'oeuf une rébellion dans l'armée qui visait, selon une vidéo mise en ligne, à rétablir la démocratie dans le pays secoué depuis des mois par une agitation anti-gouvernementale.

Des tirs d'armes à feu ont été entendus peu avant l'aube dans la ville de Valencia, près de la base militaire de Naguanagua. Valencia, capitale de la province de Carabobo, est située à 170 km à l'ouest de Caracas.

Le numéro deux du Parti socialiste au pouvoir, Diosdado Cabello, a fait état d'une "attaque terroriste à Valencia" avant de dire que les autorités avaient le contrôle de la situation. Les "terroristes", selon les autorités, cherchaient à s'emparer d'armes et sept personnes ont été arrêtées après l'attaque de la base militaire de Naguanagua.

Dans la vidéo postée sur internet, on voit une douzaine d'hommes portant l'uniforme militaire. L'un deux, qui dit s'appeler Juan Carlos Caguaripano et être un ancien capitaine de la Garde nationale, "exige la formation immédiate d'un gouvernement de transition".

CARACAS - L'Assemblée constituante élue le 30 juillet au Venezuela a révoqué hier la procureure générale dissidente Luisa Ortega, une décision dénoncée par l'opposition comme un affront fait à la démocratie.

Depuis le début du mouvement de contestation en avril, Luisa Ortega était devenue la principale adversaire du président Nicolas Maduro, bien qu'issue des rangs du parti au pouvoir.

Proche de l'ancien président Hugo Chavez, elle dénonçait les violations des droits de l'homme du gouvernement et l'illégalité de l'élection de la Constituante qui devrait siéger pour une durée maximale de deux ans.

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NATIONS UNIES - Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté hier à l'unanimité de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, susceptibles de réduire d'un milliard de dollars les exportations annuelles nord-coréennes.

La Corée du Nord a procédé en juillet au tir expérimental de deux missiles de longue portée.

La résolution présentée par les Etats-Unis proscrit l'exportation de charbon, fer, minerai de fer, plomb, minerai de plomb et fruits de mer coréens.

Elle interdit en outre l'établissement de nouvelles coentreprises avec la Corée du Nord ou l'apport de nouveaux financements à des coentreprises existantes, et proscrit l'augmentation du nombre d'employés nord-coréens travaillant à l'étranger.

Le texte vise à réduire d'un tiers le montant des exportations nord-coréennes, actuellement estimées à trois milliards de dollars par an (2,55 milliards d'euros).

MANILLE - Les ministres des Affaires étrangères chinois et nord-coréen se sont rencontrés aujourd'hui à Manille, au lendemain du vote unanime par le Conseil de sécurité des Nations unies de nouvelles sanctions sévères contre Pyongyang.

Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, et son homologue nord-coréen, Ri Yong-ho, sont apparus souriants pour une poignée de main devant les journalistes.

Wang Yi a déclaré à l'issue de l'entretien avoir dit à son homologue nord-coréen que Pyongyang devait renoncer à effectuer des tests nucléaires afin d'apaiser les tensions. Il a refusé de dire ce que le ministre nord-coréen lui avait dit.

"La question de la péninsule coréenne entre dans un moment critique", a-t-il dit. "Nous exhortons toutes les parties à adopter une attitude responsable (...) Nous devons en particulier éviter une nouvelle escalade de la situation. Les sanctions sont nécessaires mais ne sont pas le but ultime."

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WASHINGTON - Le vice-président américain, Mike Pence, a fermement démenti envisager de briguer la Maison blanche en 2020, comme l'écrit le New York Times.

"Les allégations dans cet article sont catégoriquement fausses et ne sont que le dernier exemple en date des tentatives développées par les médias pour diviser l'Administration" du président Donald Trump, dit Mike Pence dans un communiqué.

Dans son article, le New York Times écrit que des élus du Parti républicain préparent la formation d'une "campagne fantôme" pour 2020 sans Donald Trump.

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KINSHASA - Des affrontements armés à caractère ethnique ont fait une cinquantaine de morts en République démocratique du Congo, bilan le plus lourd enregistré depuis des mois.

Des travailleurs humanitaires ont rapporté aujourd'hui qu'une attaque par un groupe de pygmées Twa contre des Luba, de l'ethnie Bantou, avait fait "environ 50 morts" vendredi près de Kalemi, dans la province du Tanganyka.

Violences à caractère ethnique et raids de l'armée gouvernementale contre des rebelles ont fait des centaines de morts cette année en RDC et contraint des millions de personnes à fuir leur domicile.

Les Nations unies craignent une propagation de ces violences à tout le pays dans un climat politique tendu qui a vu le président Joseph Kabila se maintenir au pouvoir en décembre malgré l'expiration de son mandat.

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KIGALI - Le président du Rwanda, Paul Kagamé, a été réélu sans surprise pour un troisième mandat avec un score écrasant de plus de 98% des voix.

Il y a sept ans, Paul Kagamé, 59 ans, arrivé au pouvoir après le génocide de 1994 et président depuis 2000, avait obtenu un deuxième mandat avec 93% des suffrages.

Paul Kagamé est l'homme fort du Rwanda depuis juillet 1994 et le renversement par son mouvement, le Front patriotique rwandais (FPR), du gouvernement hutu à Kigali a déclenché un génocide qui a fait 800.000 morts cette année-là, essentiellement parmi la minorité tutsi.

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PARIS - Le parquet anti-terroriste a été saisi après un incident hier soir à la tour Eiffel, où un individu souffrant de troubles psychiatriques a été maîtrisé après avoir tenté de forcer un des contrôles de sécurité du monument, a-t-on appris de source judiciaire.

De source proche de l'enquête, l'homme, un Français d'origine mauritanienne né en 1998, a crié "Allah akbar" (Dieu est grand" et était armé d'un couteau qu'il n'a pas utilisé avant de se laisser arrêter.

L'enquête a été confiée à la section anti-terroriste de la brigade criminelle (SAT) et à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure). La piste d'un acte terroriste avait été écartée dans un premier temps au vu du profil de l'individu, "qui a des antécédents psychiatriques".

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PARIS - Deux cent dix-sept majeurs et 54 mineurs sont rentrés des zones de combats en Irak et en Syrie en France, selon le ministre français de l'Intérieur.

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Gérard Collomb souligne que ces personnes "font l'objet d'un traitement judiciaire systématique par le procureur de la République de Paris et nombre d'entre (elles) sont actuellement incarcérées".

Il ajoute que sept attentats ont été déjoués depuis le début de l'année, un chiffre déjà annoncé.