En 2015, les effets positifs attendus sur la croissance mondiale des mesures d'assouplissement quantitatif des banques centrales, du pétrole à bas coût et des plans de relance décidés dans plusieurs pays émergents, ont été « compensés par les vecteurs récessifs suscités par la politique de rééquilibrage de la croissance chinoise sur le monde émergent ». Selon Ecofi Investissements, ce scénario pourrait perdurer cette année mais l'impact positif de la baisse du prix du baril devrait se faire sentir de manière plus prégnante.

"Avec l'hypothèse d'un prix moyen du baril de Brent à 40 dollars en 2016, le retrait serait de 25% par rapport au prix moyen de 2014, ce qui devrait apporter environ 0,5% de croissance supplémentaire au PIB mondial", précise la société de gestion.

Cette évolution favorable devrait avoir pour conséquence d'inciter les banques centrales à maintenir des politiques monétaires accommodantes. En effet, le repli des cours du brut va peser sur l'évolution des prix et éloigner les tensions inflationnistes. "Même la Réserve fédérale américaine, qui a débuté son cycle de resserrement monétaire, a indiqué que sa politique restera très accommodante", rappelle Ecofi.

Les gérants voient dans cet état d'esprit arrangeant un bon moyen pour que la croissance mondiale résiste aux "mesures d'austérité à venir dans les pays émergents (Cf. la hausse de 50% du prix de l'essence en Arabie Saoudite)". Reste que ces économies en développement pourraient représenter un risque pour ce scénario. En effet, Ecofi Investissement souligne qu'ils "doivent aussi composer avec la montée des risques de défaillance due à un endettement excessif en dollars", liée à la récente appréciation de la devise américaine.

"Tant que la hausse des défauts n'a pas d'effet domino débouchant sur une crise financière, un rebond de la croissance mondiale à 3,5% en 2016 est tout à fait possible", assure le gestionnaire d'actifs.