BAGDAD, 1er décembre (Reuters) - La Turquie et l'Irak ont convenu dimanche que les exportations de pétrole vers la Turquie à partir de n'importe quelle région du territoire irakien, y compris le Kurdistan, devront préalablement faire l'objet du feu vert de Bagdad.

Cet accord, conclu à l'occasion d'une visite à Bagdad du ministre turc de l'Energie Taner Yildiz, devrait permettre de désamorcer la crise naissante entre les deux voisins au sujet du pétrole kurde.

La Turquie et le Kurdistan irakien ont signé une série de contrats qui vont permettre à la région semi-autonome d'exporter directement son pétrole et son gaz vers les marchés internationaux via le sol turc, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'accord. (voir

"Nous avons convenu que toutes les exportations devront se faire avec l'approbation du gouvernement irakien et nous discuterons du mécanisme", a déclaré le vice-Premier ministre irakien chargé de l'Energie, Hussain al Chahristani, après sa rencontre avec Taner Yildiz.

Ce dernier a indiqué que la Turquie s'engageait à obtenir l'accord de Bagdad pour tout contrat pétrolier conclu avec le Gouvernement régional du Kurdistan (GRK).

"Nous avons pour objectif d'obtenir le consentement du gouvernement central irakien pour les échanges commerciaux pétroliers du GRK vers la Turquie et d'engager un programme de coopération servant les intérêts des trois parties", indiquent les deux ministres dans un communiqué commun.

Bagdad avait prévenu que toute initiative du gouvernement autonome kurde en matière énergétique serait considérée comme une "violation de la souveraineté irakienne".

(Raheem Salman, Pascal Liétout pour le service français)