GENEVE, 22 novembre (Reuters) - Le problème du droit à l'enrichissement d'uranium revendiqué par l'Iran, qui est au coeur des négociations de Genève entre Téhéran et les grandes puissances, a peut-être été réglé, dit-on de sources diplomatiques occidentales.

La République islamique a fait savoir que la reconnaissance de ce droit, garanti selon elle par l'article IV du Traité de non prolifération nucléaire (TNP), serait nécessaire à la conclusion de l'accord intérimaire en cours d'élaboration. (Voir )

Selon des sources occidentales citées par la presse iranienne, les puissances occidentales en ont accepté le principe, une information que d'autres diplomates occidentaux ont fermement démenti. D'après ces derniers, un compromis a bien été proposé, mais il ne reconnaît pas explicitement de droit à l'enrichissement d'uranium.

"Si vous parlez du droit à un programme nucléaire pacifique, c'est sujet à interprétation", a déclaré sans plus de précisions l'un de ces diplomates interrogé par Reuters.

A la veille de la reprise des discussions de Genève, un membre de l'administration américaine avait jugé qu'un compromis était envisageable.

"L'article IV du TNP ne dit rien sur le sujet", avait-t-il déclaré à la presse, évoquant le droit à l'enrichissement. "Je ne pense donc pas qu'il existe en lui-même. Est-ce que je crois qu'on peut trouver une solution à ce problème ? Oui, je le crois, et nous allons voir si c'est faisable ou pas", a-t-il ajouté. (Louis Charbonneau, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Pascal Liétout)