Zurich (awp) - La Bourse suisse numérotait ses abatis mardi aux aurores, s'apprétant à emboiter le pas d'une place new-yorkaise plombées par ses valeurs technologiques. A l'origine ce coup de mou: le lancement par Pékin d'une enquête à l'encontre du béhémoth des puces électroniques Nvidia, pour possible violation des lois anti-monopole de l'Empire du Milieu.

"Le processus pourrait coûter à Nivdia une amende de jusqu'à (...) 6 milliards de dollars," soulige Ipek Ozkardeskaya, pour la banque en ligne Swissquote.

L'attention des investisseurs reste cristallisée sur les réunions jeudi de la Banque nationale suisse (BNS) et de la Banque centrale européenne (BCE), mais les détenteurs de capitaux pourront dans l'intervalle éclairer leurs décisions de placement à la lueur d'une inflation allemande stable en novembre.

D'autres pays du Vieux continent doivent encore livrer des points de situation sur le renchérissement ou la production industrielle. Outre-Atlantique, les Etats-Unis livreront en soirée diverses indications sur le marché de l'emploi.

A 08h14, le pré-SMI extrapolé par Julius Bär cédait 0,23% à 11'734,35 points, sur un front rouge homogène.

Les écarts au sein de l'indice phare de la place zurichoise restaient confinés entre -0,16% pour la défensive Swisscom et -0,31% pour la grande banque UBS.

Les valeurs du luxe Richemont et la porteur Swatch (toutes deux -0,3%), grandes gagnantes de la session précédente, s'acheminaient vers une pause technique.

Il fallait remonter au marché élargi pour dénicher de rares gagnants. Swissquote s'adjugeait 1,3% sans indication particulière, quand le laboratoire dermato-cosmétique Galderma s'enrobait de 1,0%, soutenus par divers commentaires d'analystes.

jh/rr