Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé en ordre dispersé mardi. Les yeux des investisseurs étaient braqués vers les Etats-Unis où les électeurs choisissaient leur futur président. Les premiers bureaux de vote avaient ouvert sur la côte Est sur le coup de midi (heure suisse).
A New York, Wall Street gagnait du terrain en matinée, les investisseurs retenant leur souffle tandis que les bureaux de vote ont ouvert dans la matinée aux Etats-Unis pour une élection présidentielle à l'issue incertaine.
Les derniers sondages montrent les deux candidats au coude-à-coude dans les sept Etats cruciaux, ceux qui, dans ce scrutin au suffrage indirect, donneront à la démocrate ou au républicain le nombre suffisant de grands électeurs pour atteindre le seuil de 270 sur 538, synonyme de victoire.
"L'élection a suscité beaucoup d'incertitudes, qu'il s'agisse de l'identité du prochain président ou de la composition du Congrès, et il est logique que les investisseurs soient un peu nerveux", a commenté auprès de l'AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.
"Cela incite à l'attentisme, et nous ne voyons donc pas beaucoup de mouvement ce matin" sur le marché, a-t-il ajouté.
En Suisse, le taux de chômage est resté stable au mois d'octobre à 2,5% par rapport à septembre. La situation des affaires pour l'économie privée s'est renforcée en octobre. Mais compte tenu de l'évolution "hétérogène" depuis le début d'année, une reprise stable n'est pas attendue, selon le Centre de recherches conjoncturelles KOF.
Le SMI a terminé en repli de 0,26% à 11'866,01 points, avec un plus bas à 11'839,35 et un plus haut à 11'924,70. Le SLI a grignoté 0,05% à 1945,44 points et le SPI a cédé 0,25% à 15'812,13 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 11 ont reculé et 19 avancé.
ABB (+2,5%) précède UBS (+1,9%) et Holcim et Swiss Re (chacun +1,6%) sur le podium du jour.
Le réassureur va céder les activités d'assurance dommage européennes de sa plateforme numérique iptiQ, active dans les solutions d'assurance en marque blanche, à l'allemand Allianz pour un montant non divulgué.
Les deux autres assureurs Zurich Insurance (+0,9%) et Swiss Life (+0,3%) ont également terminé du bon côté de la barre. Le premier dévoile jeudi des données sur les neuf premiers mois de l'année. Les analystes attendent un chiffre d'affaire P&C de 3,8 milliards de dollars.
Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants Schindler (+0,2%) débutera mercredi son programme de rachat d'actions. L'objectif est une réduction de capital par l'annulation des titres repris. L'opération porte sur au maximum 10% du capital social.
Le plus gros perdant du jour, et de loin, est Adecco (-5,9%), lanterne rouge derrière Swatch (-2,5%) et Novartis (-1,7%).
Le géant de l'intérimaire a publié des chiffres trimestriels décevants, dans le sillage de deux trimestres déjà difficiles. Les recettes ont diminué de 4% à 5,7 milliards d'euros (5,4 milliards de francs suisses). La croissance organique s'est inscrite dans le négatif à -5%. La performance est toutefois qualifiée de "solide vu les conditions de marché et la base de comparaison élevée".
Les deux autres poids lourds Roche (-1,5%) et Nestlé (-1,2%) ont aussi pesé sur l'indice.
Sur le marché élargi, le constructeur de compresseurs à pistons Burckhardt Compression (+0,8%) va devoir mettre les bouchées doubles sur la seconde moitié de son exercice décalé pour concrétiser des objectifs annuels fraîchement confirmés, au sortir d'un premier semestre - clos fin septembre - moins fructueux qu'escompté en termes de recettes. La confiance de la direction repose notamment sur des entrées de commandes inespérées.
Le producteur de composants électroniques Cicor (+5,1%) a présenté d'ambitieux objectifs financiers à l'horizon 2028, prévoyant de plus que doubler son chiffre d'affaires notamment par le biais d'acquisitions.
Le conglomérat industriel Oerlikon (-7,7%) a fait les frais de résultats intermédiaires plus mitigés qu'escompté, à l'inverse du constructeur de compresseurs à pistons Burckhardt Compression.
Le fabricant de capteurs Sensirion (-2,7%) a confirmé en préambule de sa journée des investisseurs, ses objectifs à moyen et long terme. Pour l'exercice en cours, la direction a renouvelé ses prévisions, rassurée par ses projets de développement.
Le directeur général de VP Bank (-4,4%) Urs Monstein a assuré à AWP que la banque liechtensteinoise "n'est pas en crise", après avoir été confirmé à son poste qu'il occupait de manière intérimaire. Il avait pris les manettes en mai, suite au départ immédiat de Paul Arni.
rp/cw