Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mercredi en repli, alors que Wall Street a clôturé en ordre dispersé la veille. La saison des résultats se poursuivant, avec notamment une performance trimestrielle d'UBS atomisant toutes les attentes, les investisseurs commencent à prendre leurs bénéfices à moins d'une semaine de l'élection présidentielle américaine.
A Wall Street, les principaux indices américains ont clôturé de manière divergente, le Nasdaq progressant à un nouveau record, alors que le Dow Jones a perdu du terrain. La publication du rapport JOLTS sur l'emploi américain moins bon qu'attendu laisse à nouveau planer un doute sur les intentions de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed) lors de sa prochaine réunion, observe John Plassard, de Mirabaud Banque.
Aux Etats-Unis, le nombre d'offres d'emploi a diminué de 418'000 pour atteindre 7,443 millions en septembre 2024, contre 7,861 millions en août, chiffre révisé à la baisse, et inférieur aux 7,99 millions attendus. Il s'agit du niveau le plus bas depuis janvier 2021, ce qui indique que le marché du travail se refroidit. Les données de l'emploi américain (NFP) seront dévoilées ce vendredi.
Ce mercredi, les investisseurs se pencheront notamment sur les chiffres de la croissance européenne et américaine au 3e trimestre, tout comme l'inflation allemande en octobre. En France, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 0,4% entre juillet et fin septembre, une première estimation de l'Insee conforme à ses prévisions. La production a été "stimulée par les Jeux olympiques et paralympiques", selon l'institut.
Toujours outre-Jura, la consommation des ménages a ralenti à +0,1% en volume au mois de septembre, après +0,4% en août. La hausse pour les biens fabriqués (+1,8%) a été contrebalancée par la baisse dans l'alimentation (-1,6%) et la consommation d'énergie (-0,3%).
Du côté de la Bourse suisse, le SMI, après avoir démarré en repli de 0,25, se reprenait quelque dans les premiers échanges, notant peu avant 09h15 à 12'086,33 points, soit une contraction de 0,12%. Le SLI se montrait plus solide, touchant quasiment à l'équilibre (-0,02%) à 1978,05 points, alors que l'indicateur élargi SPI abandonnait 0,12% à 16'077,03 points.
Sur les trente valeurs constitutives du Swiss Leader index, seules sept gagnaient du terrain, les 23 autres en cédant. Côté gagnants, UBS s'envolait de 3,8%, avec Sandoz Group (+2%) lancé à sa poursuite. Entre juillet et fin septembre, le numéro un bancaire helvétique a engrangé un bénéfice net de 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard de francs suisses au cours du jour), contrastant avec la perte sèche de 785 millions accusée un an plus tôt, alors attribuée aux frais de reprise pour Credit Suisse. La performance a atomisé les attentes des analystes.
Quant à Sandoz, le géant bâlois a connu une hausse de ses recettes sur neuf mois. Le groupe issu de Novartis a mis en avant la forte dynamique de son activité biosimilaires et une importante demande pour les génériques.
Julius Bär (+1,1%) s'installait sur la 3e marche du podium, devant Logitech (+0,8%), Geberit (+0,6%) et SIG Group (+0,4%9. Les trois poids lourds de la cote évoluaient en ordre dispersé, Novartis progressant de 0,1%, alors que Nestlé se repliait de 0,5% et le bon Roche de 0,5%.
Côté perdants, la lanterne rouge revenait à Swatch Group (-2,5%). Berenberg a repris la couverture du titre de l'horloger biennois, avec un objectif de cours à 165 francs suisses pour l'action au porteur, assorti d'une recommandation à la vente. Straumann (-1,3%) était aussi à la peine, victime d'un tir groupé d'abaissements d'objectifs d'UBS, Barclays, Vontobel et Goldman Sachs.
Sonova (-1,4%) et Richemont (-1,0%) venaient encore compléter le groupe des principaux perdants. Berenberg a aussi repris la couverture du titre du géant genevois du luxe avec un objectif de cours de 140 francs suisses et une recommandation de conservation de l'action.
Sur le marché élargi, Georg Fischer s'envolait de 15,4%. Le groupe industriel schaffhousois a fait part de la cession de sa division des machines-outils (Machining) au spécialiste bernois du concassage United Grinding pour une valeur d'entreprise devisée entre 630 et 650 millions de francs suisses. Une sort identique se prépare pour l'unité des composants automobiles en alliage (Casting), l'entreprise entendant se concentrer sur la tuyauterie.
Landis + Gyr (+5,7%) a lui indiqué vouloir se concentrer sur ses activités dans la région Amériques, son marché le plus large qui réalise des marges d'exploitations supérieures à celle de la moyenne du groupe. Le groupe zougois a aussi publié ses chiffres pour son premier semestre décalé, clos fin septembre. Au cours de la période, le chiffre d'affaires a diminué de 4,6% à 925,6 millions de dollars.
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