Zurich (awp) - La Bourse suisse se préparait à ouvrir en baisse jeudi, sur ses gardes face aux récentes évolutions de la guerre commerciale en cours. L'Union européenne, la Chine et le Canada ont annoncé mercredi des représailles pour répondre aux droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium imposés à minuit par le président américain Donald Trump. En Suisse, de nombreux résultats d'entreprise seront encore regardés à la loupe.
La veille, la Bourse de New York a fini en ordre dispersé, le Nasdaq et le S&P 500 terminant sur un rebond technique après plusieurs séances consécutives en baisse. Les valeurs technologiques, qui ont le plus reculé cette semaine, ont ainsi le plus progressé.
"Les indices européens devraient ouvrir en baisse ce matin, les investisseurs étant de plus en plus perturbés par les incertitudes qui entourent la croissance américaine", a souligné John Plassard de Mirabaud Banque. "Le président Trump a par ailleurs déclaré cette nuit que les États-Unis répondraient aux contre-mesures de l'Union européenne contre ses nouveaux droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium, ce qui augmente le risque d'une nouvelle escalade dans sa guerre commerciale mondiale."
A l'agenda figurent notamment les prix à la production et à l'importation en février en Suisse, ainsi que les prix à la production aux États-Unis, au lendemain d'une inflation plus basse qu'escompté outre-Atlantique.
Vers 08h10, le SMI perdait 0,18% à 12'845,61 points, après avoir bouclé sur une envolée de 1,39% à 12'868,43 points mercredi. Les principales valeurs s'affichaient dans le rouge, à l'exception de Geberit (+0,3%).
Le fabricant d'équipements de salles de bain a vu Berenberg relever son objectif de cours à 649 francs suisses, contre 604 francs suisses et confirmé à l'achat, estimant que le groupe parvient à voguer entre l'inflation des coûts salariaux et une capacité de production plus élevée.
Le bon Roche se délestait de 0,2% comme la nominative Nestlé et son homologue Novartis.
Swiss Re égarait aussi 0,2%. Son directeur général, Andreas Berger, a touché plus de 5,16 millions de francs suisses en 2024 pour ses six premiers mois à ce poste.
Hors SMI, Accelleron s'enrobait de 1,3%. Le groupe argovien a vu son bénéfice accélérer de plus de 60%, de quoi gâter ses actionnaires.
Inficon reculait de 2,7%. Le fabricant d'instruments de mesure est aussi parvenu à accroître sa rentabilité et à choyer ses détenteurs d'actions.
Rieter s'effondrait de 8,2%. Après un exercice 2024 difficile, marqué par un résultat opérationnel (Ebit) sabré de plus de 70%, le fabricant de machines textile table sur des perspectives un peu meilleures seulement en deuxième partie d'année.
DocMorris chutait de 12,2%. Le pharmacien en ligne a réussi à juguler sa perte nette annuelle, mais s'est montré peu disert en matière d'objectifs.
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