Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note négative, alors que les investisseurs sont dans l'attente de la présidentielle américaine mardi et des décisions de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont le Comité monétaire tient sa traditionnelle réunion de deux jours, mercredi et jeudi. Le SMI a terminé à son plus bas du jour, juste sous la barre des 11'900 points.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé en matinée après avoir ouvert en léger recul.

"Il y a beaucoup d'actualité, (...) et il est compréhensible que le marché actions soit pétrifié", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Par ailleurs, les investisseurs digéraient la décision de huit membres de l'alliance Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires) de repousser d'un mois l'augmentation de leur production, prévue début décembre.

L'animation venait du marché obligataire, sur lequel les taux ont brutalement fléchi. "Les taux baissent parce que la probabilité d'une victoire de Kamala Harris augmente", a expliqué Sam Stovall, de CFRA.

En Suisse, après une nette progression en août, les hôtels ont accusé une baisse de fréquentation en septembre. Le nombre de nuitées a diminué de 1,4% sur un an, selon les chiffres provisoires de l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Le SMI a terminé en baisse de 0,59% à 11'896,94 points, plus bas du jour et après un plus haut à 11'983,26. Le SLI a abandonné 0,55% à 1944,39 points et le SPI a cédé 0,50% à 15'849,49 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont reculé et 6 avancé.

VAT Group (-1,7%) a terminé lanterne rouge, derrière Swiss Re (-1,4%) et Richemont et Lonza (chacun -1,2%).

L'équipementier saint-gallois de pompes à vide a souffert d'un abaissement d'objectif de cours par Stifel, qui a confirmé "hold". Les commandes du troisième trimestre sont restées en dessous des attentes, a déploré l'analyste et les tendances des prix des puces mémoire continuent d'être orientées à la baisse, ce qui pourrait entraver l'évolution future du cours de VAT. L'expert continue pourtant de s'attendre à une reprise l'année prochaine. L'évaluation du titre reste exigeante.

Selon des courtiers, les inondations en Espagne notamment risquent de plomber le dernier partiel du mastodonte zurichois de la réassurance.

Concurrent du genevois Richemont, le biennois Swatch (-0,5%) a un peu mieux résisté.

Straumann (+1,3%) précède le bon Schindler (+0,7%) et Sandoz (+0,6%) sur le podium du jour.

Le spécialiste des implants dentaires n'a pas été impacté par une réduction d'objectif de cours par ODDO BHF SCS qui a confirmé sa recommandation "outperform". L'analyste réduit ses prévisions de bénéfice par action (BPA). Il tient compte d'un vent contraire plus fort dû à la force du franc, ce qui entraîne une baisse de ses prévisions de chiffre d'affaires 2024 de 3%.

Le poids lourd pharma Novartis (+0,1%) a gagné un peu de terrain, alors que son concurrent Roche (-0,3%) et le géant de l'alimentaire Nestlé (-1,1%) ont pesé.

Le mastodonte du placement de personnel Adecco (-0,4%) doit dévoiler mardi ses résultats au troisième trimestre et les analystes interrogés par l'agence AWP s'attendent à un recul du chiffre d'affaires à 5,8 milliards d'euros.

Sur le marché élargi, le chimiste des spécialités Clariant (stable) tenait sa journée des investisseurs. Il a à cette occasion confirmé ses prévisions de croissance à moyen terme, tablant d'ici 2027 sur une progression du chiffre d'affaires de 4 à 6% et de la marge Ebitda de 19 à 21%.

Relief Therapeutics (+0,3%) veut fusionner avec la société de biotechnologie américaine Renexxion. Ayant signé à cet effet une lettre d'intention non contraignante, la société pharmaceutique genevoise entend procéder à un échange d'actions avec son partenaire d'outre-Atlantique, les actionnaires de ce dernier devant détenir à l'issue de l'opération près de 72% des titres de la société issue de la fusion.

Le fabricant de matériel ferroviaire Stadler Rail (+0,2%) a débuté la production sur son nouveau site polonais de Bialystok, dans le nord-est du pays, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière biélorusse. L'usine est spécialisée dans les convertisseurs de courant et devrait employer à terme quelque 250 salariés.

En plus d'Adecco, Barry Callebaut (-0,2%), Burkhardt (-1,1%) et Oerlikon (+0,1%) publient aussi des données intermédiaires mardi.

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