Zurich (awp) - La Bourse suisse est parvenue à sortir de justesse de la zone rouge lundi en clôture, après avoir passé la majeure partie de la séance en repli et plongeant même brièvement sous la barre des 10'700 points. Quelques données macroéconomiques sont à l'agenda de la semaine, alors qu'en Suisse la contre-performance financière de Julius Bär a retenu l'attention.
"Le marché ne pense même pas à chuter. Personne ne veut vraiment vendre", a souligné dans une note Konstantin Oldenburger de CMC Markets. Selon l'analyste, les intervenants sont mûs "par la peur de manquer quelque chose, car la semaine de Thanksgiving est l'une des plus fortes de l'année à Wall Street".
"Même si les actions ont commencé la semaine sans orientation claire, l'appétit pour le risque reste élevé de la part des investisseurs, le narratif accommodant entamé il y a deux semaines restant d'actualité", a pour sa part résumé Pierre Veyret d'Activtrades.
Selon ce dernier, "traders et investisseurs se concentrent désormais sur la publication des procès-verbaux des dernières réunions du FOMC et de la BCE, tandis que les discours de nombreux responsables de banque centrale, dont la présidente de la BCE Christine Lagarde et le gouverneur de la BoE Andrew Bailey, se profilent également cette semaine".
La Réserve fédérale américaine (Fed) publie en effet mardi le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire. Des données sur l'activité économique en novembre, notamment les indices des directeurs d'achat (PMI), seront publiées jeudi en Europe et vendredi aux Etats-Unis.
A la Bourse suisse, le Swiss Market Index (SMI) a fini en toute petite hausse de 0,03% à 10'740,27 points, après un plus haut à 10'747,72 points et un plus bas à 10'699,62 points. Le Swiss Leader Index (SLI) a fini en infime progression de 0,01% à 1704,09 points, alors que l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) a perdu 0,07% à 14'014,45 points.
La petite liste des perdants était dominée par Julius Bär (-12,0%), qui a passé la journée dans le rouge vif. Le groupe a fait état d'une contraction de sa masse sous gestion au terme des dix premiers mois de 2023, malgré une accélération des afflux d'argent nouveau. Le gestionnaire de fortune zurichois ne s'attend pas à réitérer la solide performance de l'année dernière au niveau du bénéfice net.
Swiss Life (-1,1%) et SIG Group (-1,1%) ont également été boudés par les investisseurs.
Les trois poids lourds Nestlé (-0,7%), Roche (bon de jouissance -0,2%) et Novartis (+0,2%) ont fini sur des directions opposées. Roche a lancé un nouveau système de test PCR permettant d'améliorer le dépistage et le diagnostic, notamment du cancer et des maladies infectieuses. Novartis va pour sa part présenter des données d'étude positives sur Kisqali, Iptacopan et Scemblix lors du Symposium de San Antonio sur le cancer du sein (SABC).
Sandoz (+2,7%) a clôturé à l'autre extrémité du tableau, suivi par les deux valeurs du luxe Richemont (+1,1%) et Swatch (+1,0%).
Sur le marché élargi, AMS-Osram (-4,9%) a publié les détails de son augmentation de capital. Les actionnaires du fabricant de puces et de capteurs optiques recevront un droit de souscription pour chaque action détenue. Le prix de souscription a été fixé à 1,07 franc par action.
Basilea (+0,1%) s'apprête à encaisser un nouveau paiement d'étape de son partenaire de licence Pfizer. Les ventes de l'antifongique Cresemba dans la région Asie-Pacifique et en Chine ont franchi un seuil déclenchant un versement de 1,25 million de dollars.
Sensirion (+0,8%) a essuyé un revers dans le litige lié à un brevet et qui l'oppose à un concurrent chinois en Allemagne. Un jugement d'un tribunal allemand, qui avait reconnu une violation d'un brevet de Sensirion sur les capteurs de particules, est provisoirement suspendu.
al/ck