Zurich (awp)- La Bourse suisse a terminé en hausse jeudi à la clôture, après deux annonces de politique monétaire de poids. La Banque nationale suisse (BNS) a abaissé davantage que prévu son taux directeur dans la matinée, qui passe à 0,5% tandis que la Banque centrale européenne (BCE) a de son côté limité son coup de rabot, ramenant le taux directeur à 3,0%.

L'institut francfortois a agi face à une inflation proche de son objectif de 2% et dans un contexte économique moins favorable dans la zone euro, et en particulier en Allemagne. La BCE a d'ailleurs revu à la baisse sa prévision d'activité économique. Elle table désormais sur une croissance du PIB de la zone euro de 0,7% en 2024, contre 0,8% prévu auparavant, puis de 1,1% en 2025.

Ce matin, la Banque nationale suisse (BNS) a décidé d'envoyer un signal clair en matière de politique monétaire, face au ralentissement de l'inflation. Elle a abaissé sensiblement son taux directeur, de 50 points de base, le portant à 0,5%, contre 1,0% jusqu'ici.

A Wall Street, les indices étaient tirés vers le bas en début de séance par la publication d'une inflation côté producteurs au plus haut depuis février 2023 aux Etats-Unis.

A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) a enflé de 0,29% à 11'715,85 points, le Swiss Leader Index (SLI) a pris 0,31% à 1942,61 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,14% à 15'616,16 points. Parmi les trente valeurs vedettes, douze ont terminé en hausse, 16 en baisse et deux (Givaudan et Zurich Insurance) à l'équilibre.

Lonza a terminé en haut du podium avec une augmentation de 4,9%. Le sous-traitant pharmaceutique bâlois a annoncé sa volonté de céder son activité dans les capsules. L'entreprise a aussi confirmé ses perspectives pour l'ensemble de l'année 2024.

Le géant du luxe Richemont (+1,5%) s'est hissé sur la deuxième marche. Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours du genevois à 150 francs suisses, contre 140 francs suisses, estimant que les montres haut de gamme devraient assurer la croissance en 2025.

Son concurrent Swatch Group a pris seulement 0,5%.

Les poids lourds Nestlé et Novartis ont pris chacun 0,1% tandis que Roche a terminé en baisse de 0,2%.

Adecco a terminé lanterne rouge, chutant de 3,4% à la clôture.

Kühne+Nagel (-2,8%) a également perdu du terrain, sous le coup d'un abaissement de recommandation à "underperform", contre "neutral" précédemment de la part de Bank of America. L'objectif de cours a été ramené à 200 francs suisses, contre 250 francs suisses.

VAT Group a complété le trio des plus grands perdants (-1,4%).

Sur le marché élargi, Aevis a gagné 1,8% après avoir annoncé l'acquisition de l'hôpital de Zofingue, filiale du Kantonsspital Aarau qui entre au capital de Swiss Medical Network Holding, la filiale de la société fribourgeoise de participations hospitalières et hôtelières.

L'éditeur genevois de logiciels bancaires Temenos (+8,9%) a profité d'une note relevée à "buy" contre "hold" par Jefferies. En revanche, l'assureur st-gallois Helevetia a perdu 2,3% après avoir dévoilé sa nouvelle stratégie avec notamment le regroupement de ses activités en Espagne.

Le courtier en ligne Swissquote a lâché 4,3% après qu'UBS a abaissé sa recommandation à "neutre" contre "buy". La banque aux trois clés salue les futurs gains de parts de marché que pourrait engranger l'établissement mais ne voit que des possibilités limitées de nouvelles hausses du cours.

Leonteq (-11,3%) a souffert de l'annonce de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financier (Finma). Le gendarme financier a clos jeudi la procédure contre le développeur de produits structurés, pour avoir gravement manqué à ses obligations en matière de gestion des risques et à l'exigence de la garantie d'une activité irréprochable.

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