Zurich (awp) - La Bourse suisse creusait ses pertes mardi à l'approche de la mi-séance, au sortir du week-end prolongé de la Pentecôte et au lendemain d'une reprise de dialogue entre Washington et Pékin sur le dossier des droits de douane. L'accès de prudence s'étendait désormais à une courte majorité des trente principales valorisations de la place zurichoise.
L'agenda conjoncturel du jour se borne peu ou prou à un relevé du chômage outre-Manche, à la confiance des investisseurs européens en juin, ainsi qu'aux investissements étrangers directs en Chine en mai.
"Le calendrier économique aux Etats-Unis est maigre aujourd'hui, avant la publication mercredi de l'important indice des prix à la consommation. L'attention des marchés demeure conséquemment cristalisée sur l'évolution du dossier comnmercial," observe Ipek Ozkardeskaya pour Swissquote. En Suisse, le climat de consommation est demeuré maussade en mai, nonobstant une cosmétique embellie.
A l'approche de 11h00, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,64% ou 80 points à 12'342,37 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,75% à 2012,33 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,45% à 16'965,66 points. Si moins d'un tiers des valeurs vedettes lâchait du lest, la chute d'UBS (-6,0% ou plus de 60 points points d'indice) expliquait en bonne partie la contre-performance d'ensemble.
Le titre de la banque aux trois clés s'était étonnamment envolé vendredi, dans le sillage de l'annonce attendue du paquet de mesures additionnelles appliquées aux établissements bancaires jugés systémiques en Suisse. Le volet sur les fonds propres notamment a suscité l'ire des responsables du résident de la Bahnhofstrasse.
Les autres valeurs financières n'en menaient pas large non plus, Zurich Insurance lâchant 1,2%, Swiss Life 1,1%, quand Swiss Re et Julius Bär égaraient 0,2% chacune.
Le spécialiste de l'inspection et de la certification SGS (-0,8%) poursuit ses emplettes, avec l'acquisition d'un spécialiste néerlandais des accidents environnementaux.
La répétition dans les colonnes du Temps de propos récemment tenus par son patron dans les pages de la NZZ ne suffisait pas à ramener la confiance dans le paquebot alimentaire Nestlé (-0,6%).
Le poids lourds pharmaceutique Roche (-0,2) réagissait mollement à l'homologation en Suisse d'une nouvelle formulation pour l'un de ses traitements emblématiques. Son homologue Novartis (+0,1%) se maintenait de justesse du bon côté de l'équilibre.
Le fournisseur de l'industrie chirurgico-dentaire Straumann (+1,9%) prenait les commandes de la course, qui va sacrifier jusqu'à 250 postes de son site de Villeret, dans le Jura bernois, sur l'autel d'une délocalisation partielle de sa production vers l'Empire du Milieu.
Suivaient l'équipementier de pompes à vide VAT Group (+1,6%) et le géant des matériaux de construction Holcim (+1,5%), soutenu par une recommandation d'achat formulée par Barclays. Sur le marché élargi, le laboratoire en difficulté Idorsia (-2,3%) se dote d'une directrice générale, suite au départ à la retraite du titulaire.
Son homologue Molecular Partners (stable) coupe drastiquement dans ses effectifs, avec pour objectif revendiqué de préserver sa trésorerie.
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