Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note positive mercredi, réagissant prudemment avec les risques d'escalade au Moyen-Orient où Israël a menacé de riposter après le lancement par l'Iran de quelque 200 missiles vers son territoire pour venger la mort des chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien. Téhéran a répondu qu'il frappera "toutes les infrastructures" israéliennes s'il est attaqué.
A New York, Wall Street évoluait proche de l'équilibre en matinée. Les investisseurs se montraient prudents face aux actifs risqués, comme les actions, en attendant de "comprendre si le conflit" entre Israël et l'Iran peut "s'étendre à l'ensemble du Moyen-Orient", a expliqué Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.
Les tensions géopolitiques restaient le principal centre de l'attention du marché et la publication de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab n'a pas suscité de mouvements majeurs. Les entreprises du secteur privé aux États-Unis ont créé 143'000 emplois en septembre, un chiffre plus élevé que prévu et en nette hausse par rapport au mois d'août, ce qui contredit d'autres indicateurs qui ont montré un ralentissement du marché du travail. On attend désormais les données officielles de l'emploi, qui seront publiées vendredi.
Dans la zone euro, le taux de chômage est resté stable en août par rapport à juillet, à 6,4% de la population active. Malgré une croissance économique en berne, l'indicateur se maintient à son plus bas niveau depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique.
Le SMI a terminé en hausse de 0,29% à 12'122,09 points, avec un plus haut à 12'159,78 points et un plus bas à 12'055,56 points. Le SLI a gagné 0,26% à 1985,11 points et le SPI 0,24% à 16'170,88 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé et 11 reculé.
Julius Bär, Richemont et Swatch (tous +2,1%) ont fini en tête du classement du jour.
Le géant du luxe genevois n'a pas été pénalisé par une réduction d'objectif de cours par Kepler Cheuvreux, qui a confirmé sa recommandation à l'achat.
Dans le procès sur le blanchiment de fonds de la mafia bulgare devant le Tribunal pénal fédéral, UBS (+1,4%) a campé sur sa position: son représentant a refusé pratiquement toute déclaration, rappelant que la banque n'avait rien à voir avec les accusations contre Credit Suisse. La cour a également interrogé deux accusés, un Bulgare et un Suisse qui ont affirmé ne rien savoir des activités du clan mafieux.
Les poids lourds Roche (+0,1%), Nestlé (+0,2%) et Novartis (+0,4%) ont gagné du terrain.
Goldman Sachs a relevé l'objectif de cours de Novartis et confirmé "neutral". La fin de l'année risque de manquer de catalyseur pour le titre de la multinationale pharmaceutique, selon l'analyste qui note que les détenteurs de capitaux se concentreront à l'issue du troisième trimestre sur le renouvellement de la palette de produits, ainsi que sur le maintien ou non de la cadence de croissance imprimée sur les deux premiers partiels.
Sandoz (-3,2%) a fini lanterne rouge, derrière Givaudan et Swiss Re (chacun -0,8%).
Sur le marché élargi, Doc Morris (-6,2%) a souffert d'un abaissement de recommandation par la banque HSBC, qui lui attribue désormais "hold" au lieu de "buy". Interviewé par AWP, le patron du pharmacien en ligne Walter Hess voit le groupe bien positionné pour développer son activité. "Ces deux dernières années, nous avons intensivement oeuvré à atteindre l'équilibre dans nos activités de base, établissant les fondations pour une activité stable avec l'ordonnance électronique", a-t-il déclaré.
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