PARIS - Marine Le Pen et le souverainiste François Asselineau disposent de 500 parrainages d'élus, le minimum requis pour concourir à la présidentielle d'avril-mai, selon le dernier décompte publié ce matin par le Conseil constitutionnel.

Cinq autres candidats - François Fillon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, Nicolas Dupont-Aignan et Nathalie Arthaud - ont déjà franchi ce seuil.

Il reste une semaine aux autres candidats, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon (432) et Philippe Poutou (245), pour toucher au but.

Sur Twitter, Alain Juppé, qui a définitivement renoncé cette semaine à être candidat à la présidentielle en fustigeant "l'obstination" de François Fillon, a annoncé ce matin qu'il le parrainait. "Même simple passager, je ne quitte pas le navire dans la tempête", ajoute-t-il.

En meeting hier soir près de Bordeaux, Emmanuel Macron a tendu la main à l'électorat de centre-droit en rendant hommage à Alain Juppé, "un grand responsable français".

PARIS - Benoît Hamon poursuit sur le terrain européen, le duel engagé avec Emmanuel Macron, qui s'est amusé de voir son adversaire à l'élection présidentielle lui faire de la "publicité".

Bloqué en quatrième place dans les sondages, à une dizaine de points du fondateur d'En Marche !, le candidat socialiste multiplie les piques à son égard, ciblant ce qu'il présente comme sa propension à faire le lit du Front national, son impréparation et son "blabla" sur l'Europe.

Le projet d'Emmanuel Macron sur l'Union européenne, "c'est surtout blabla. Respecter les 3% ? Bla. Une Europe à deux vitesses ? Blabla. OK, tout le monde dit ça", a déclaré Benoît Hamon lors d'une conférence de presse à Paris.

A droite, François Fillon a dévoilé hier une nouvelle équipe de campagne qui fait la part belle aux "sarkozystes" et a confié à François Baroin la difficile mission de rassembler à droite à six semaines du premier tour de la présidentielle.

Le sénateur-maire de Troyes, qui était présent à ses côtés dimanche dernier au Trocadéro, s'affirme comme une pièce maîtresse pour un candidat toujours fragilisé et sous la menace d'une mise en examen le 15 mars.

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PARIS- Un assistant d'une eurodéputée Front national (FN) au Parlement européen a été mis en examen lundi dernier dans le cadre de l'enquête sur des emplois présumés fictifs du parti d'extrême droite, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Charles Hourcade, présenté comme graphiste dans un organigramme du FN diffusé en 2015, est le deuxième mis en examen pour recel d'abus de confiance dans cette affaire.

Dans ce même dossier, la présidente du FN, Marine Le Pen, était elle-même convoquée ce vendredi par les juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen mais, précise-t-on de source judiciaire, elle ne s'est pas présentée.

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BRUXELLES - Les Européens mettent le cap sur le sommet de Rome, où ils doivent dessiner le 25 mars l'avenir d'une Union fragilisée par le départ annoncé du Royaume-Uni, en contenant les craintes de certains membres face au projet d'Europe "à plusieurs vitesses".

Sur toutes les bouches vendredi, à l'occasion d'une rencontre des 27 chefs d'Etat et de gouvernement sans la Première ministre britannique, Theresa May, cette expression ne devrait pas figurer dans la déclaration de Rome. Mais le principe d'avancées différenciées, soutenu notamment par la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, devrait être acté.

"Il ne s'agit pas d'avoir plusieurs vitesses et il ne s'agit pas d'exclure qui que ce soit", a dit François Hollande à l'issue de la rencontre. "Il ne faut surtout pas retenir des formules qui pourraient exclure."

Mais "il faut que l'on soit capable d'avancer plus vite à quelques-uns, notamment pour la sécurité, pour la défense, pour l'emploi, pour la jeunesse, pour la culture, pour la recherche", a ajouté le président français. "Etre capable, à quelques pays, d'aller plus vite et plus fort, sans perdre la solidarité d'ensemble et la cohésion à 27."

Les pays de l'Est de l'Europe craignent traditionnellement que ces alliances les laissent sur le bord du chemin, alors que cette solution est privilégiée par des poids lourds de l'Ouest pour sortir l'Europe du marasme et du doute.

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LONDRES - L'organisation en Ecosse d'un deuxième référendum d'autodétermination semble désormais inévitable et les ministres britanniques ne se posent plus qu'une seule question, celle de sa date, affirme ce matin le Financial Times.

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a déclaré hier vouloir organiser un tel scrutin fin 2018, à quelques mois de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, malgré l'hostilité de Theresa May, chef du gouvernement britannique.

"Cela semble désormais inévitable. Je ne pense pas que nous soyons dans une position qui nous permette de l'empêcher", a déclaré un ministre cité par le Financial Times. Une autre source du quotidien financier a pour sa part déclaré: "Le seul débat actuellement en cours tourne autour de la date."

En l'état actuel du droit applicable, un second référendum sur l'indépendance devra être approuvé par le gouvernement de Theresa May.

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SEOUL - La Cour constitutionnelle sud-coréenne confirme à l'unanimité de ses huit juges la destitution de la présidente Park Geun-hye, votée en décembre par les députés après sa mise en cause dans une affaire de trafic d'influence.

Première dirigeante sud-coréenne démocratiquement élue à être ainsi écartée du pouvoir, Park, qui nie toute malversation, n'était pas présente à l'audience et sa porte-parole a précisé qu'elle ne ferait aucun commentaire.

Plusieurs centaines de ses partisans en revanche s'étaient massés devant le siège de la Cour constitutionnelle. Deux d'entre eux ont été tués lors d'affrontement avec la police, dont un homme de 72 ans qui a succombé à une blessure au crâne après avoir été hospitalisé. Les organisateurs du rassemblement pro-Park ont également fait état de six blessés.

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BEYROUTH - Les Forces démocratiques syriennes (FDS) assurent qu'elles disposent d'assez d'hommes pour prendre Rakka, le fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, laissant entendre à nouveau que l'aide de la Turquie n'était pas nécessaire.

Les FDS, qui sont composées de miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) et de combattants arabes et jouissent du soutien des Etats-Unis, ont lancé en novembre une offensive pour encercler puis capturer Rakka.

Cet assaut se déroule avec l'appui de frappes aériennes et des forces spéciales de la coalition internationale contre l'EI.

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WASHINGTON - Cinq Etats américains ont manifesté leur intention de contester le nouveau décret anti-immigration signé par Donald Trump pour interdire provisoirement l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de six pays musulmans.

L'Etat d'Hawaï a le premier introduit une procédure auprès de la justice fédérale pour contester la validité de ce décret. Quatre autres l'ont imité hier (l'Etat de Washington, l'Etat de New York, le Minnesota et le Massachusetts).

Le nouveau décret prévoit une interdiction de territoire de 90 jours pour les ressortissants d'Iran, de Libye, de Syrie, de Somalie, du Soudan et du Yémen. L'Irak, qui faisait partie de la première liste du 27 janvier, est cette fois épargné. La restriction ne concerne que les nouveaux demandeurs de visa.

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PARIS - L'enquête préliminaire du Parquet national financier sur les conditions d'attribution des Mondiaux d'athlétisme de 2021 à la ville américaine d'Eugene vise de nombreux autres Mondiaux d'athlétisme et remonte jusqu'aux finales de Stuttgart en 2006-2008, a-t-on appris de source proche du dossier.

Les enquêteurs s'intéressent ainsi de près aux conditions d'attribution de ces Mondiaux à Doha (Qatar) en 2019, Londres en 2017, Pékin en 2015, Moscou en 2013 et les finales mondiales de l'athlétisme en 2006-2007-2008 en Allemagne, a-t-on précisé.

"L'enquête remonte jusqu'à Stuttgart", a dit la source.

La justice française a ouvert plusieurs enquêtes sur des soupçons de corruption en marge de l'attribution d'événements sportifs internationaux.