Londres (awp/afp) - Le café a rebondi cette semaine après sa chute des 15 jours précédents, tandis que le cacao et le sucre sont resté proches de leurs plus bas de l'année.

- Ruée vers un robusta abordable -

Les prix du café ont nettement rebondi sur la semaine après leur accès de faiblesse depuis la mi-avril.

"La baisse du prix du robusta ne se justifiait pas, car la production sera moins élevée cette année. Il semblerait que des investisseurs aient simplement engrangé leurs bénéfices" après les gains de 2016, ont commenté les analystes de Capital Economics.

La récolte de robusta ne devrait pas suffire à répondre à la demande, ce qui fait grimper les prix et entraîne ceux de l'arabica, qui devient à son tour plus attractif.

"Les spéculateurs ont sauté sur l'occasion de la baisse des prix, et ce sont eux qui expliquent la hausse de la semaine. La demande industrielle reste modérée", a commenté Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

- Le cacao broie du noir -

Les cours du cacao, qui ont atteint leurs plus bas en cinq ans à Londres et en dix ans à New York fin avril, évoluent depuis deux semaines sans direction forte.

"La production de cacao est attendue en nette hausse cette année, et les investisseurs ne croient plus à une hausse des prix", ont résumé les analystes de Capital Economics.

Alors que le cacao avait approché en juillet de ses plus hauts historiques, des récoltes proches de leurs records en Côte d'Ivoire et au Ghana, principaux producteurs mondiaux, menacent d'inonder un marché où la demande a reculé avec la hausse des prix.

"Les investisseurs attendent de voir la demande gonfler quand la baisse des prix se traduira en gain de pouvoir d'achat pour les consommateurs, mais pour l'instant, le prix du chocolat tient bon", a commenté Jack Scoville.

- Le sucre patine sur son plus bas en un an -

Les cours du sucre ont peiné à repartir après leur chute de la semaine précédente, la tonne de sucre blanc atteignant même jeudi 441,60 dollars à Londres, son plus bas depuis un peu plus d'un an.

"Le marché reste pessimiste dans l'ensemble, car une récolte plus abondante que celle de l'année dernière est attendue", a expliqué Jack Scoville.

Les cours du sucre avaient fortement grimpé en 2016, profitant notamment d'une deuxième année consécutive de déficit de l'offre mondiale.

"Les marchés européens et indiens ont des réserves qui s'amenuisent, donc les prix sont soutenus dans ces deux régions", a-t-il cependant remarqué.

"Nous atteignons un niveau tellement bas qu'il va commencer à redevenir intéressant pour les investisseurs financiers", a commenté Tom Kujawa, analyste chez Sucden.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en juillet valait 2.003 dollars vendredi à 14H30 GMT, contre 1.921 dollars le vendredi précédent à 13H30 GMT. Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'ARABICA pour livraison en juillet valait 133,00 cents, contre 129,65 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de SUCRE BLANC pour livraison en août valait 444,20 dollars, contre 451,10 dollars le vendredi précédent. A New York, la livre de SUCRE BRUT pour livraison en juillet valait 15,50 cents, contre 15,75 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de CACAO pour livraison en juillet valait 1.457 livres sterling, contre 1.458 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en juillet valait 1.862 dollars, contre 1.861 dollars sept jours plus tôt.

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