Commodesk - Après avoir rencontré des riverains de la mine OK Tedi en Papouasie Nouvelle Guinée, et constaté les dégâts causés à l’environnement, les propriétaires tribaux de la province de Choiseul, aux Îles Salomon, ont exprimé leur inquiétude. Ils ne veulent pas que Sumitomo Metal Mining exploite de gisement de nickel sur leurs terres.

Le métallurgiste nippon détient depuis 2005 des droits d’exploration sur trois zones de la province de Santa Isabel, à San Jorge, Takata et Jejevo. Sumitomo Metal Mining a centré ses activités d’extraction du nickel aux Philippines, et les Salomon entrent dans son périmètre.

Ses droits sont contestés par la minière australienne Axio Mining, qui dit avoir engagé un partenariat avec les propriétaires coutumiers, les tribus Kolosori et Bungusule, pour exploiter un gisement de latérite, dont est extrait le nickel, sur 49km2 à San Jorge.

Les propriétaires fonciers de la tribu Kamaboe ont remis une pétition au ministère des Mines, pour protester contre le projet japonais. Ils craignent l’impact de l’extraction sur leur écosystème, et la destruction de leurs zones de chasse et de pêche. Les retombées économiques ne leur paraissent pas à la hauteur des perturbations attendues.

Le gouvernement voudrait pour sa part profiter de l’appétit minier de la Chine pour le nickel. Des ressources en quantités exploitables ont été identifiées avant l’indépendance (1975) par Inco Ltd à Choiseul.

Premier producteur de ferro-nickel au Japon, Sumitomo Metal Mining s’est fixé en 2009 l’objectif de traiter 150.000 tonnes par an. Le projet aux Salomon s’inscrit dans cette perspective, sachant que l’Indonésie, sa principale source, devrait se tarir en 2014. L‘industriel est appuyé par l’agence publique japonaise chargée de l’acquisition de ressources naturelles, Japan Oil, Gas and Metals National Corporation.