Même sans le contrôle du Congrès, la nouvelle administration américaine pourrait mettre en œuvre des politiques favorables à la croissance, rappelle Vincent Chaigneau, directeur de la recherche chez Generali Investments. Le président Biden peut encore trouver un compromis avec un Sénat contrôlé par les Républicains sur un paquet fiscal de 1 000 milliards de dollars, comprenant le financement des petites entreprises et des réductions d'impôts pour les revenus moyens inférieurs.

Generali Investments espère que l'accord sera finalisé d'ici le premier trimestre de l'année prochaine, mais un compromis plus précoce sur un paquet fiscal plus petit n'est pas impossible.

À plus long terme, les politiques industrielles visant à confronter la Chine en matière de technologies de l'information et d'énergies renouvelables pourraient constituer un autre domaine de coopération, indique Vincent Chaigneau. Un accord bipartisan sur l'investissement dans les infrastructures pourrait revenir au premier plan, mais les dissensions sur les priorités et le financement constituent des obstacles majeurs, prévient-il.

Selon lui, une relance budgétaire plus faible que prévu et des perspectives économiques à court terme encore incertaines, combinées à une croissance rapide de l'épidémie, impliquent que la Fed continuera à jouer un rôle important avec le maintien d'un environnement monétaire favorable.

Toutefois ajoute Vincent Chaigneau, sa contribution réelle à la croissance est plus incertaine. Une relance budgétaire modérée et une prime de risque politique réduite - ainsi qu'un espoir croissant sur les vaccins - devraient permettre à la courbe des taux de continuer à se redresser et soutenir la rotation vers des actifs à risque plus cycliques.

Pour le directeur de la recherche chez Generali Investments, la réduction des tensions commerciales et la persistance d'une politique monétaire accommodante de la part de la Fed laissent présager une nouvelle faiblesse modérée du dollar.