Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales rebondissent lundi après avoir essuyé de nettes pertes la semaine dernière, ébranlées par un rapport sur l'emploi mitigé aux Etats-Unis, laissant les investisseurs s'interroger sur l'ampleur de la première baisse des taux de la banque centrale américaine (Fed).
En Europe, la Bourse de Paris prenait 0,78% vers 11H25 GMT, Londres 0,70%, Francfort 0,71%, Milan 1,13% et Zurich 0,25%.
A Wall Street, les contrats à terme des trois principaux indices laissaient présager un rebond à l'ouverture: le S&P 500 augmentait de 0,74% à deux heures de l'ouverture du marché, le Nasdaq de 0,89% et le Dow Jones de 0,69%.
Vendredi, après un mauvais chiffre d'emploi qui a accru les craintes d'un atterrissage brutal de l'économie américaine, le Nasdaq avait décroché de 2,55% tandis que le Dow Jones et le S&P 500 lâchaient tous deux plus de 1%.
"Les rapports sur l'emploi du mois d'août, tant attendus par les marchés, n'ont pas donné de réponses définitives sur l'ampleur du ralentissement du marché du travail américain. Cela laisse ouverte la question de savoir si la Fed va commencer à réduire ses taux la semaine prochaine avec une baisse classique de 25 points de base, ou une baisse plus agressive de 50 points de base", résume Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.
Cette semaine, l'attention se portera sur l'indice des prix à la consommation du mois d'août aux États-Unis (IPC), puis sur la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Du côté de l'inflation américaine, "l'IPC devrait montrer un nouveau ralentissement de l'inflation aux États-Unis, à 2,6% en août, contre 2,9% un mois plus tôt", commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.
Quant à la BCE, il est largement admis par les marchés qu'elle procédera à une deuxième baisse de ses taux directeurs de 25 points de base, c'est plutôt ce qu'il se passera au-delà de la réunion de septembre qui "n'est pas encore clair", poursuit l'analyste.
En Asie, les indices boursiers ont connu une séance de pertes. Hong Kong a nettement reculé de 1,42%, Shanghai a reculé de 1,06% et Shenzhen de 0,83%. Au Japon, la Bourse de Tokyo a cédé 0,48%.
"Cela s'explique en partie par le fait qu'ils réagissent aux chiffres de l'emploi aux États-Unis, mais les données économiques concernant le continent publiées dans la nuit ont également été décevantes", soulignent les analystes de Deutsche Bank.
"Par exemple, la croissance du PIB du Japon au deuxième trimestre a été révisée à la baisse à +0,7 %, alors que l'estimation initiale était de +0,8%" et en Chine, "l'inflation a été plus faible que prévu en août", ont-ils détaillé.
Tandis que la plupart des économies occidentales sont confrontées depuis des mois à une forte inflation, la Chine tente en revanche d'éviter le retour à la déflation, dont elle n'est sortie qu'en février.
Apple sous les projecteurs
Apple doit présenter lundi sa nouvelle gamme d'iPhone, intégrant son nouveau système d'intelligence artificielle (IA) générative, la technologie star de la Silicon Valley dans laquelle la firme à la pomme a pris du retard.
Dans les échanges électroniques qui précèdent l'ouverture de la Bourse de New York, le titre Apple grappillait 0,53%.
Entain optimiste
Le groupe britannique de paris en ligne Entain bondissait de plus de 9% à Londres, porté par l'annonce d'une croissance de son chiffre d'affaires supérieure aux attentes au début du deuxième semestre.
Le dollar se reprend
Le dollar progressait: vers 11H20 GMT, la devise américaine s'appréciait contre l'euro, qui lâchait 0,37% à 1,1044 dollar, et montait également de 0,96% face au yen à 143,66 yens pour un dollar.
Les prix du pétrole étaient eux aussi orientés en hausse. Le prix du baril de WTI américain augmentait de 0,84% à 68,24 dollars.
Celui de Brent de la mer du Nord prenait 0,75% à 71,59 dollars après avoir "chuté de 9,82% la semaine dernière, signant sa pire performance hebdomadaire depuis octobre 2023", soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Le bitcoin prenait 1,55% à 55.221 dollars.
afp/al