Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont globalement en hausse vendredi, de plus en plus convaincues que la banque centrale américaine va baisser ses taux en décembre, tandis que les négociations autour du futur gouvernement en France rassurent les investisseurs.
Vers 16H40 GMT, le Nasdaq prenait 0,62% et le S&P 500 0,25%, quand le Dow Jones était stable (-0,05%).
Les marchés ont été rassurés par la publication du taux de chômage aux États-Unis en novembre, qui est de 4,2%, soit une légère hausse par rapport à octobre (+0,1 point).
Ce taux était anticipé par les investisseurs et ne devrait pas bousculer les plans de la Fed, la banque centrale américaine.
"L'inflation continue de décélérer" et, dans le même temps, "l'emploi reste solide", rappelle auprès de l'AFP Valérie Rizk, économiste à Hugau Gestion. Autant d'éléments qui ne devraient pas, à ce stade, "remettre en cause une baisse des taux" de la Fed en décembre, analyse-t-elle.
"L'anticipation majoritaire est une baisse" de 0,25% des taux de la Fed en décembre, indique Valérie Rizk.
Les rendements obligataires américains en profitaient également. Celui des emprunts d'Etat à 2 ans, considéré comme le meilleur indicateur des anticipations du marché quant à la trajectoire de la Fed, se détendait à 4,08%, contre 4,14% la veille en clôture, au plus bas depuis début novembre, avant l'élection présidentielle américaine.
Le dollar gagnait 0,19%, à 1,0565 dollar pour un euro, vers 17H00 GMT.
L'Europe a suivi la même tendance. Francfort a fini en hausse de 0,13%, battant un nouveau record en clôture, pour la quatrième séance consécutive.
Milan a gagné 0,29% et Paris 1,31%, une de ses meilleures progressions des douze derniers mois. A Zurich, le SMI a lui cédé 0,09%.
Sur la semaine écoulée, l'indice phare du CAC 40 a pris 2,65%.
"Les marchés avaient anticipé ce qui s'est passé cette semaine en France avec le vote de la motion de censure et la chute du gouvernement Barnier," estime Valérie Rizk.
Les investisseurs ont par ailleurs été rassurés par les déclarations du Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure vendredi, prêt à discuter avec les macronistes et la droite sur la base "de concessions réciproques", pour former un nouveau gouvernement qui aurait un "contrat à durée déterminée".
Le taux d'emprunt français reculait vers 17H00 GMT, à 2,87%, contre 2,89% la veille en clôture.
L'écart avec son équivalent allemand se rétrécissait, à 0,76 point, après avoir frôlé 0,90 point en début de semaine.
"Le CAC rebondit fortement principalement car, après sa forte baisse depuis juin, de nombreux investisseurs font le pari que, compte tenu des éléments connus à ce stade, il n'y a pas de raison que cela se détériore encore," analyse Valérie Rizk.
BMW davantage recommandé ___
Le constructeur automobile allemand BMW (+2,71%) a profité d'une recommandation d'achat de son titre relevée par les analystes de Jefferies, qui ont en revanche abaissé celle de Mercedes-Benz (+0,75%).
Rumeurs de rachat d'Ubisoft ___
Le titre du studio de jeux vidéo français Ubisoft a fini en hausse de 13,07% à Paris vendredi, propulsé par des informations de presse évoquant un rachat par le géant chinois Tencent.
Jointe par l'AFP, Ubisoft indique que "l'entreprise examine toutes ses options stratégiques".
Le bitcoin stable ___
Le bitcoin reprend son souffle, après avoir pulvérisé la veille la barre des 100.000 dollars pour la première fois de son histoire, puis dépassé dans la foulée le palier des 102.000 dollars.
Vers 17H00 GMT, l'actif numérique phare s'échangeait à 99.089 dollars (-0,05%).
Sur le marché du pétrole, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 1,44%, à 67,31 dollars, et celui de Brent de la mer du Nord perdait 1,22% à 71,21 dollars.
afp/rp