Washington (awp/afp) - Après avoir ouvert en petite hausse vendredi, la Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, alimentée par la trêve commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, mais attentiste quant à la suite des évènements.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones perdait 0,11%, l'indice Nasdaq prenait 0,19% et l'indice élargi S&P 500 progressait de 0,10%.
"Le marché reste assez résilient", résume auprès de l'AFP Adam Sarhan de 50 Park Investments.
La place américaine "a connu cette semaine un catalyseur important qui pourrait changer la donne, à savoir l'apaisement commercial entre les États-Unis et la Chine", détaille l'analyste.
Après des négociations durant le week-end en Suisse, Chinois et Américains ont annoncé une suspension de l'essentiel de leurs droits de douane punitifs, suscitant l'optimisme de la place américaine.
Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d'abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains.
"Cela a ouvert la voie à un très grand rebond cette semaine", explique M. Sarhan.
En outre, "le fait que la Chine soit disposée à discuter (...) va donner aux États-Unis beaucoup d'influence en ce qui concerne d'autres accords commerciaux", soutient l'analyste.
Le 2 avril, le président américain Donald Trump avait imposé au monde entier des droits de douane massifs sur les biens importés par les Etats-Unis, dont une taxe plancher de 10%, avant de faire en grande partie marche arrière devant le bouleversement de l'ordre économique international.
Des discussions ont été engagées avec plusieurs pays, ainsi que l'Union européenne.
Côté indicateurs, les mises en chantier sont ressorties conformes aux attentes des analystes, mais les demandes de permis de construire sont-elles en baisse par rapport au mois dernier et en deçà des attentes des économistes.
"Les constructeurs sont devenus prudents en raison de l'incertitude concernant les droits de douane, mais pas nécessairement en raison de la hausse des prix", écrit dans une note Jeffrey Roach, de LPL Financial.
Wall Street n'attend pas de donnée majeure la semaine prochaine. Les investisseurs se préparent toutefois à accueillir, entre autres, l'indice PCE - indicateur d'inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed) - à la fin du mois.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts d'Etat américains à dix ans évoluait autour de 4,40, contre 4,43% jeudi en clôture.
A la cote, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids (dont Ozempic), perdait 3,49% après avoir annoncé vendredi se séparer de son directeur général Lars Fruergaard Jørgensen.
Le groupe est plombé par un titre qui dégringole depuis près d'un an, notamment face aux bons résultats de son concurrent Eli Lilly.
L'opérateur américain Charter Communications gagnait 3,90%, après avoir annoncé une fusion avec son concurrent Cox Communications, pour environ 34,5 milliards de dollars.
Cette union "créera un leader dans le domaine des services de communications mobiles" et "du divertissement vidéo", selon Charter.
Après un plongeon de plus de 10% la veille, l'assureur américain UnitedHealth, l'une des premières pondérations du Dow Jones, reprenait un peu de couleur (+0,50%).
Selon le quotidien économique Wall Street Journal, le groupe est sous le coup d'une enquête pour fraude dans le cadre du programme Medicare Advantage, un partenariat entre l'assurance maladie et les assureurs privés pour les patients souffrant de maladies chroniques.
afp/rp