PARIS - Les crues qui ont fait quatre morts et 24 blessés depuis le début de la semaine, menacent désormais la Seine près de Rouen, en aval de Paris, où une lente décrue s'est amorcée hier.

En se propageant vers l'aval, les débordements, qui concernaient jusqu'ici principalement l'Ile-de-France et la région Centre-Val de Loire, devraient toucher la Normandie, ces crues étant amplifiées par les forts coefficients de marée.

Le départements de l'Eure et de la Seine-Maritime ont été placés en vigilance rouge selon Météo France. En particulier, la boucle de la Seine dans le secteur d'Elbeuf, à une trentaine de kilomètres au sud de Rouen, a été placée "à titre de précaution en vigilance rouge" pour la nuit par la préfecture de Seine-Maritime.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a précisé que le retour à la normale prendrait du temps après cet épisode qui a entraîné 20.000 évacuations et 17.000 interventions des sapeurs-pompiers dans les zones concernées.

A Paris, la Seine a atteint son plus haut niveau dans la nuit de vendredi à samedi, à 6,10 mètres avant de se stabiliser, mais les mesures préventives prises dans la capitale restent en vigueur.

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PARIS - Manuel Valls a appelé hier à un arrêt des grèves dans les transports le plus vite possible, lors d'un déplacement dans l'Essonne, un département touché par les crues des derniers jours.

"Pénaliser les usagers franciliens ou du Centre, qui subissent les intempéries, qui subissent les inondations, ce n'est pas possible", a déclaré le Premier ministre à la presse, évoquant un mouvement "totalement incompréhensible".

Malgré un appel à la "solidarité" avec les Français touchés par les inondations lancé vendredi par le président de la SNCF Guillaume Pepy, la CGT et Sud-Rail ont maintenu leur appel à la grève reconductible. Avec ce mouvement, ces deux syndicats, qui s'opposent au gouvernement autour du projet de loi travail, veulent peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail au sein du groupe ferroviaire.

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SCOTTSDALE, Arizona - La ville de Louisville rendra hommage vendredi à son champion Mohamed Ali, ancien boxeur et icône qui est décédé à l'âge de 74 ans dans un hôpital près de Phoenix en Arizona, où il était admis depuis deux jours pour de graves problèmes respiratoires.

L'ex-champion du monde des poids lourds, qui souffrait depuis une trentaine d'années de la maladie de Parkinson, est décédé à l'hôpital de Scottsdale, d'un choc septique provoqué par des causes naturelles non précisées, a déclaré hier un porte-parole de la famille au cours d'une conférence de presse.

Les obsèques de l'ancien boxeur américain auront lieu vendredi à Louisville dans le Kentucky et seront ouvertes au public, a fait savoir samedi la famille du défunt. Une procession traversera la ville, et une cérémonie se tiendra dans un stade susceptible d'accueillir plus de 20.000 personnes, et où Bill Clinton prononcera entre autres les éloges funèbres.

"Une partie de moi-même s'en est allée, 'la plus grande' (The Greatest)", a commenté l'ancien champion du monde George Foreman, auquel Ali avait ravi la couronne mondiale à Kinshasa en 1974, par allusion au surnom donné à Mohamed Ali.

Barack Obama, premier président afro-américain de l'Histoire des Etats-Unis, a salué "un homme qui s'est battu pour nous", le plaçant au même rang des grandes figures du combat pour les droits civiques que Martin Luther King Jr ou Nelson Mandela.

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AMMAN - L'armée syrienne est entrée dans la province de Rakka, poursuivant une offensive appuyée par la Russie contre l'organisation Etat islamique (EI), rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Cette attaque fait partie d'une intensification de la lutte contre le groupe djihadiste. Elle s'ajoute à une offensive rebelle contre la ville de Manbij, dans le nord-ouest de la Syrie près de la frontière turque, avec le soutien des Etats-Unis, et à une autre de l'armée irakienne contre celle de Falloudja en Irak.

En Libye, des brigades alliées au gouvernement d'union ont en outre annoncé samedi s'être emparées de la base aérienne de Ghardabia, jusque-là aux mains de l'EI, au sud de son bastion de Syrte.

Parallèlement, des rebelles islamistes conduits par le Front al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, ont consolidé leurs gains au cours des dernières 24 heures dans la campagne au sud d'Alep, autour de la ville stratégique de Khan Touman.

L'aviation russe a mené vendredi d'intenses bombardements dans la partie orientale de la province d'Hama, dans la région d'Athriya proche de la frontière de la province de Rakka, et l'armée syrienne a pu pénétrer dans cette province qui est un fief de l'EI.

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NIAMEY - Trente soldats nigériens et deux soldats nigérians ont été tués lors d'une attaque d'envergure menée vendredi soir par les djihadistes de Boko Haram contre un poste militaire de la ville de Bosso, dans le sud-est du Niger, près de la frontière nigériane, a annoncé hier le ministère nigérien de la Défense.

L'assaut djihadiste a également fait 15 blessés ainsi que "plusieurs" morts parmi les islamistes, indique le ministère. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière perpétrée au Niger par cette organisation islamiste depuis avril 2015, lorsqu'une attaque contre l'île de Karamga, sur le lac Tchad, avait fait 74 morts, dont 28 civils.

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LIMA - Pedro Pablo Kuczynski et Keiko Fujimori se livrent un duel très indécis aujourd'hui au second tour de l'élection présidentielle au Pérou. Longtemps favorite, la fille de l'ex-chef de l'Etat Alberto Fujimori, qui purge une peine de vingt-cinq ans de prison pour corruption et atteintes aux droits de l'homme, s'est vue devancer dans plusieurs sondages consultés hier par Reuters.

Le plus récent sondage Ipsos donne 49.6% des intentions de vote à Fujimori et 50,4% à Kuczynski, quand l'institut GFK crédite les deux candidats de droite de respectivement 48,9% et 51,1% des intentions de vote. Le code électoral péruvien interdit la publication de sondages dans la semaine qui précède le second tour et ces enquêtes n'ont pas été rendue publiques.

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ROME - Les électeurs des grandes villes italiennes ont commencé à se rendre aux urnes pour des élections municipales à valeur de test pour le président du Conseil Matteo Renzi qui peine à relancer l'économie et à réduire le chômage.

Si le Parti démocratique (PD) du chef du gouvernement reste la première force politique du pays, sa popularité s'effrite depuis un an et seul le candidat du PD à Turin est donné clairement favori. A Rome, Naples et, dans une moindre mesure, Milan, les trois autres grandes villes en jeu, le scrutin s'annonce mal pour le parti.

Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT), fermeront leurs portes à 23h00 (21h00 GMT) avec des résultats à la sortie des urnes attendus dans les principales villes. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit décrocher la majorité absolue. A défaut, un second tour sera organisé le 19 juin.

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PARIS- Le PDG d'Accorhotels, Sébastien Bazin, a pris contact avec le conglomérat chinois HNA pour faire échec aux ambitions de Jin Jiang, qui serait prêt à monter à 29% du capital du groupe hôtelier, juste sous le seuil qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat, rapporte le Journal du Dimanche.

Le journal évoque aussi une autre piste, l'entrée de l'Etat français au tour de table du groupe.

"Selon nos informations, le PDG d'AccorHotels, qui n'a pas souhaité commenter, serait en contact avec un autre groupe chinois, HNA, un conglomérat qui affiche des ambitions mondiales", pour contrer Jin Jiang, écrit le journal.