Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé à l'équilibre (+0,01%) mardi, pénalisée par le repli des valeurs pétrolières et surtout par une remontée de la livre, entraînée par un regain d'optimisme sur l'imminence d'un accord sur le Brexit.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a gagné 0,68 point pour terminer à 7.053,76 points, après avoir passé une partie de la séance dans le rouge.

Le marché londonien a souffert d'une remontée de la livre, qui a effacé ses pertes de la veille, oscillant toujours au rythme des négociations sur le Brexit.

La devise britannique a bénéficié d'un regain d'optimisme quant à la possibilité d'un accord de divorce imminent entre le Royaume-Uni et l'Union européenne.

Quelques minutes après la clôture, l'agence britannique PA rapportait que Londres et Bruxelles avaient conclu un "accord technique" qui sera examiné mercredi en conseil des ministres, en citant une source gouvernementale britannique.

La livre britanniques, déjà en nette hausse face au dollar et à l'euro, a accru ses gains à l'annonce d'un accord, qui reste à concrétiser. Vers 16H45 GMT, elle s'échangeait pour 1,3040 dollar contre 1,2849 lundi vers 22H00 GMT. Elle gagnait également du terrain face à l'euro à 86,60 pence pour un euro, un niveau plus vu depuis mi-avril, contre 87,30 pence la veille au soir.

"Les négociations ont continué à Bruxelles et de bons progrès ont été accomplis", même s'il reste "un petit nombre de questions non réglées", avait auparavant déclaré la Première ministre, Theresa May, au cours d'une réunion du gouvernement, selon un porte-parole de Downing Street.

"Cela a vraiment gâché la journée du FTSE", a commenté Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

La livre a également bénéficié des données très suivies sur l'évolution des salaires au Royaume-Uni, qui ont augmenté de 3% (primes comprises) sur la période de trois mois achevée fin septembre par rapport à l'année précédente, reléguant au second plan la nouvelle d'une légère hausse du chômage à 4,1%.

Or toute appréciation de la devise est une mauvaise nouvelle pour les multinationales cotées à Londres, dont les résultats réalisés à l'étranger perdent de la valeur une fois convertis en livres.

Parmi ces titres, les cigarettiers Imperial Brands (-2,23% à 2.630,00 pence) et British American Tobacco (-4,25% à 2.836,50 pence) ont reculé et le spécialiste des services éducatifs Pearson a cédé 1,19% à 910,00 pence.

Les valeurs pétrolières ont également accusé le coup, en raison d'une nouvelle baisse des cours après des propos du président américain, Donald Trump, demandant à l'Arabie Saoudite de ne pas réduire ses exportations. BP a perdu 2,76% à 513,50 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 2,06% à 2.429,00 pence.

A l'opposé, le titre Vodafone fini en tête du FTSE-100, avec un bond de 7,79% à 155,60 pence. Plutôt que la perte de 8 milliards d'euros au premier semestre, liée à la cession de ses activités en Inde, le marché a préféré saluer des objectifs financiers un peu plus optimistes.

Le groupe industriel Melrose Industries a aussi été recherché (+7,40% à 177,10 pence) après un rapport d'activité sans mauvaise surprise au troisième trimestre et le maintien de ses objectifs annuels.

Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a gagné 0,96% à 6.311,00 pence après avoir cédé les droits aux Etats-Unis d'un traitement contre les maladies respiratoires pour 1,5 milliard de dollars.

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