New York (awp/afp) - Wall Street a terminé proche de l'équilibre jeudi à l'issue d'une séance hésitante à la veille des chiffres mensuels sur l'emploi américain: le Dow Jones a avancé de 0,01% et le Nasdaq de 0,02%.

Selon les chiffres définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 2,46 points à 20.858,19 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,25 point à 5.838,81 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 1,89 point, soit 0,08%, à 2.364,87 points.

"Ce mouvement n'est que de la volatilité et des prises de positions avant le rapport sur l'emploi" de vendredi, a résumé Chris Low de FTN Financial.

Les attentes de bons chiffres du département du Travail pour le mois de février se sont encore renforcées depuis la diffusion mercredi des données de la société de services informatiques ADP faisant état d'embauches dans le secteur privé au plus haut en près de six ans.

"Il est classique que la semaine menant au rapport de l'emploi soit plutôt calme et c'est particulièrement le cas cette fois-ci car il y a une très forte probabilité que la Fed relève ses taux la semaine prochaine", a précisé M. Low.

Selon le très large consensus des analystes, la Réserve fédérale américaine (Fed), qui regarde de près les données du marché du travail, devrait procéder à son premier tour de vis monétaire de l'année lors de sa réunion des 14 et 15 mars.

La Banque centrale européenne (BCE) a quant à elle sans surprise maintenu sa politique monétaire ultra-accommodante jeudi et a légèrement relevé sa prévision de croissance et d'inflation pour l'année en cours.

Dans ce contexte, les indicateurs américains du jour n'ont fait figure que de maigre distraction, avec un ralentissement de la progression des prix à l'importation en février et une augmentation plus forte que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage.

En revanche, la poursuite de la chute des cours du pétrole a pesé sur l'humeur du marché, le baril ayant terminé en dessous de la barre symbolique des 50 dollars à New York pour la première fois en trois mois.

Sur le plan politique, les interrogations des analystes ont tourné autour d'une question: "est-ce que la loi sur la santé (dite +Obamacare+) a une chance d'être abrogée et remplacée rapidement pour que l'on puisse commencer à se concentrer sur la réforme fiscale ?", comme l'a formulé Art Hogan de Wunderlich Securities.

- PPG recule -

La compagnie aérienne American Airlines a perdu 3,48% à 43,33 dollars après avoir abaissé la fourchette de prévision de son revenu par passager et par mile pour 2017.

Le cigarettier Reynolds a pris 0,02% à 60,45 dollars après avoir annoncé que son rachat par British American Tobacco (BAT) n'avait pas fait l'objet d'une opposition des autorités américaines.

L'assureur AIG a perdu 0,36% à 63,21 dollars après la démission de son PDG Peter Hancock, au moment où le groupe est sous la pression d'investisseurs activistes réclamant sa scission afin de doper son cours de Bourse et les dividendes versés aux actionnaires.

Le géant néerlandais de la peinture AkzoNobel a rejeté une offre de rachat de l'américain PPG Industries, dont le titre a reculé de 3,65% à 102,93 dollars. Ce dernier semble toutefois ne pas renoncer et a énuméré dans un communiqué jeudi tous les avantages qu'il voit à se rapprocher de son concurrent.

Staples, chaîne de magasins de fournitures de bureau, a perdu 5,25% à 8,49 dollars après avoir manqué de peu les attentes des analystes pour son bénéfice ajusté par action au dernier trimestre et annoncé une charge pour dépréciation d'actifs et coûts de restructuration.

Le marché obligataire reculait. Vers 21H40 GMT le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,607%, contre 2,554% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,188%, contre 3,146% précédemment.

afp/rp