NEW YORK, 4 mars (Reuters) - De nouvelles inquiétudes tenant à l'évolution de la croissance mondiale et de la crise de la dette de la zone euro ont un temps plombé les actions américaines qui sont malgré tout parvenues à terminer en hausse grâce à des rachats à bon compte devenus récurrents à Wall Street.

Le Dow Jones et le S&P-500 sont en hausse de plus de 7% et 6% respectivement depuis le début de l'année même si le marché manque de catalyseurs pour se porter réellement en avant. Le Dow est à moins de 1% de son record de clôture, tandis que le S&P est 3% en dessous de son record de clôture.

Le recul qu'a observé la cote durant la séance représentait une pause pour un marché qui est confronté à des résistances techniques après avoir monté plusieurs semaines durant sans marquer le moindre coup d'arrêt un tant soi peu significatif.

L'indice Dow Jones gagne 38,16 points (0,27%) à 14.127,82. Le S&P-500 prend 7,00 points (0,46%) à 1.525,20. Le Nasdaq Composite avance de 12,29 points (0,39%) à 3.182,03.

"La Bourse reste une occasion pour l'investisseur, surtout si on observe le marché domestique mais je ne serais pas étonné que la Chine et l'Europe nous fassent rétrograder", a dit Eric Teal (First Citizens Bancshares).

La Chine entend encadrer plus sévèrement le marché immobilier et le ralentissement de la croissance du secteur tertiaire dans ce pays suscitent quelques soucis pour la croissance du pays. (voir et )

Le risque d'un nouveau scrutin législatif en Italie alimente par ailleurs les craintes d'une relance de la crise de la dette en zone euro.

Pier Luigi Bersani, dont la coalition de centre gauche a obtenu la majorité à la Chambre des députés mais pas au Sénat, a posé un ultimatum à Beppe Grillo, dont le Mouvement 5 Etoiles (M5S), anti-système, est devenu la première formation politique du pays.

Enfin, aux Etats-Unis, Barack Obama a ordonné vendredi soir le gel de 85 milliards de dollars de fonds publics après l'échec d'une ultime réunion avec les chefs de file des groupes parlementaires pour tenter de dénouer la crise budgétaire.

Ces coupes automatiques risquent d'être du plus mauvais effet pour le redressement économique des Etats-Unis. Face à cela, la vice-présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen a souligné que la politique monétaire ultra-accommodante de la banque centrale se justifiait d'autant plus que l'économie est loin d'exploiter pleinement son potentiel.

Aux valeurs, la distribution s'est distinguée. Target a gagné 3,6%, Macy's 2,1% et Best Buy 3,55%. Deutsche Bank a relevé ses objectifs de cours sur les deux premiers. Contre la tendance, JC Penney, qui a du mal à faire fce à la concurrence, a perdu 5,37%.

Parmi les valeurs en baisse et qui ont pesé sur le Dow Jones, on trouve des industrielles telles que Caterpillar , qui a cédé 1,76%. (Angela Moon et Ryan Vlastelica, Wilfrid Exbrayat pour le service français)