PARIS, 7 novembre (Reuters) - Les marchés d'actions américains ont terminé en très forte
baisse mercredi au lendemain de la réélection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis,
les investisseurs craignant désormais qu'un "mur budgétaire" s'élève dès le début du mois de
janvier.
    Si la victoire du candidat sortant n'a souffert d'aucune contestation en raison de la
confortable avance obtenue en terme de grands électeurs, les démocrates n'ont pas été en mesure
de reconquérir la Chambre des représentants laissant aux républicains l'opportunité de reprendre
la guérilla parlementaire.
    L'agence de notation Moody's a prévenu mercredi qu'elle ne prendrait aucune mesure sur la
note de crédit des Etats-Unis avant de voir si le vote du budget américain et de voir si
démocrates et républicains sont en mesure de s'entendre pour assainir les finances publiques du
pays. 
    A Wall Street, le Dow Jones a cédé 2,36% tandis que le S&P 500 perdait 2,37%
et que le Nasdaq reculait de 2,48%. Aux valeurs, les secteurs les plus sensibles à la
défaite du républicain Mitt Romney ont vécu une bien mauvaise séance, les investisseurs
craignant que Barack Obama resserre encore l'étau de la régulation. 
    Avant cela, les Bourses européennes avaient elles aussi bu la tasse après la publication par
la Commission européenne de prévisions peu encourageantes pour les perspectives économiques de
l'Union à court terme.
    Après être monté jusqu'à 3.511 points, le Cac 40 parisien a fini en repli de 69,07
points, ou 1,99%, à 3.409,59. Le Dax-30 a cédé 1,96% à Francfort et le FTSE-100 
1,58% à Londres. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a lâché 1,40% pour repasser sous
les 1.100 points à 1.099,20.
     L'attente du vote du Parlement grec sur un nouveau train de mesures d'austérité a aussi
affaibli l'euro alors que le dollar progressait sur une recherche de valeurs refuges. Le plan a
finalement été voté. 
    Autres bénéficiaires de ce contexte de défiance à l'égard du risque, les Bunds ont
progressé, aidés également par le bon déroulement d'une adjudication de 3,3 milliards d'emprunts
à cinq ans en Allemagne. 
   Sur le marché pétrolier, le Brent a accentué sa baisse après l'annonce d'une hausse
des stocks américains de brut et d'essence la semaine dernière. 
    
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