Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a perdu 2,36%, 312,95 points, à 12.932,73 points, le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, a cédé 2,37%, 33,86 points, à 1.394,53 points, un plus bas de clôture sans précédent depuis début août.

Le Nasdaq, à forte pondération technologique, a lui abandonné 2,48%, 74,64 points, à 2.937,29 points.

Barack Obama, reconduit pour quatre ans à la présidence des Etats-Unis, reste confronté à la tâche difficile de relancer la croissance et l'emploi et son travail sera compliqué par la cohabitation que lui impose un parti républicain resté majoritaire à la Chambre des représentants.

Dans un courriel, la Maison blanche a dit mercredi soir que "le président avait réitéré son engagement de trouver des solutions bipartisanes pour réduire notre déficit de manière équilibrée, baisser les impôts pour les familles des classes moyennes et pour les petites entreprises ainsi que de créer des emplois".

"Sur le parquet, les traders sont en pleine réflexion. Le président Barack Obama n'a pas été en mesure de résoudre la question budgétaire avant sa réélection, pourquoi le serait-il après ? C'est la grande question", a souligné Todd Schoenberger de BlackBay Group à New York.

Le sentiment baissier s'est encore accentué avec la publication en Europe des prévisions économiques de la Commission européenne qui laissent craindre une croissance quasi-nulle en 2013 avant une timide reprise en 2014.

La chute de mercredi efface l'intégralité des gains enregistrés la veille à Wall Street, lorsque les indices avaient progressé sous l'effet de la hausse des valeurs liées à la santé et à la défense qu'une victoire de Mitt Romney aurait pu favoriser.

"Ce que le marché nous dit, c'est qu'il avait intégré une possible victoire de (Mitt) Romney", a déclaré Phil Orlando de Federated Investors à Philadelphie.

Mercredi, l'indice du compartiment de la défense a affiché une chute de 2,87% tandis que celui de la santé a reculé de 1,9%.

Les valeurs liées à l'énergie et les financiers ont elles aussi bu la tasse, les investisseurs craignant que la réélection de Barack Obama se traduise par un resserrement de la régulation. L'indice sectoriel du secteur de l'énergie a chuté de 3,06%, celui des financières de 3,52%.

Bank of America a de son côté plongé de 7,14%, affichant la chute la plus vertigineuse des valeurs cotées sur le Dow Jones, qui ont toutes terminé dans le rouge.

Nicolas Delame pour le service français