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DUBAI, 19 janvier (Reuters) - Le magazine Dabiq, publication sur internet liée à l'Etat islamique (EI), a publié un éloge du djihadiste britannique Mohamed Emwazi, surnommé "Jihadi John", confirmant sa mort en novembre dernier, rapporte mardi SITE, organisme de surveillance des activités djihadistes sur internet.

Dabiq donne à "Jihadi John" son nom de guerre, "Abou Mouharib al Mouhadjir".

"Le jeudi 29 Muharram 1437 (NDLR-12 novembre 2015), Abou Mouharib a finalement atteint le martyre pour la cause d'Allah, ce qu'il recherchait depuis si longtemps, lorsque la voiture dans laquelle il se trouvait a été visée par une frappe de drone dans la ville de Rakka. La voiture a été détruite et il est mort sur le coup", précise Dabiq.

"Qu'Allah accepte notre frère parmi les martyrs, l'enveloppe de sa grâce et le fasse entrer au paradis", ajoute le magazine islamiste.

Selon des responsables américains, la frappe aérienne qui a tué "Jihadi John" a été menée par trois drones MQ-9 Reaper, deux américains et un britannique.

Le 13 novembre, au lendemain du raid, les autorités américaines et britanniques avaient déclaré que "Jihadi John" avait probablement été tué lors d'un raid aérien américain à Rakka, dans le nord de la Syrie.

Le Pentagone s'était dit "raisonnablement certain" de la mort d'un des principaux bourreaux du groupe djihadiste.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "un véhicule transportant quatre dirigeants étrangers de l'Etat islamique, y compris un djihadiste britannique" avait été touché par une frappe aérienne américaine à Rakka.

Mohammed Emwazi, né au Koweït en 1988, avait rejoint la Grande-Bretagne avec sa famille à l'âge de six ans. Lors de ses études, il avait obtenu un diplôme de programmeur informatique à Londres.

Le gouvernement britannique le soupçonne d'avoir été membre du groupe qui a planifié des attentats dans le métro de Londres deux semaines après les attentats qui ont fait 52 morts le 7 juillet 2005 dans les transports publics de la capitale britannique.

Plusieurs vidéos du mouvement djihadiste le montraient décapitant des otages occidentaux après s'être exprimé en anglais avec l'accent britannique, ce qui lui a valu son surnom.

Il a pris part aux vidéos montrant l'exécution des journalistes américains Steven Sotloff et James Foley, l'humanitaire américain Abdul-Rahman Kassig et les humanitaires britanniques David Haines et Alan Henning, le journaliste japonais Kenji Goto et d'autres otages. (Angus McDowall et Ali Abdelaty; Guy Kerivel pour le service français)