DUBAI, 17 janvier (Reuters) - L'avocate iranienne et militante des droits de l'homme Nasrine Sotoudeh, qui purge une peine de six ans de prison, a été remise en liberté pour trois jours, rapportent son mari et un site internet proche de l'opposition.

Arrêtée en septembre 2010, elle a été condamnée pour complot contre la sûreté de l'Etat.

Son mari, Reza Khandan, écrit sur sa page Facebook qu'elle a obtenu une permission de trois jours. Nasrin Sotoudeh "a été libérée pour trois jours après plus de deux ans et quatre mois de prison", indique quant à lui le site Kalame.

Les autorités iraniennes n'ont pas justifié cette décision, mais des permissions sont parfois accordées aux détenus condamnés pour des crimes sans violences à l'occasion des fêtes.

Nasrine Sotoudeh a notamment défendu Shirine Ebadi, autre militante des droits de l'homme et lauréate du prix Nobel de la paix.

L'automne dernier, elle a observé une grève de la faim de 50 jours pour protester contre les conditions de vie de sa fille âgée de 13 ans. L'Union européenne lui a décerné le prix Sakharov pour la liberté de pensée, attribué également au réalisateur iranien Jafar Panahi. (Yeganeh Torbai, Jean-Philippe Lefief pour le service français)