Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a gagné du terrain mercredi, l'indice vedette Dax se rapprochant des 12.700 points, soutenu par les espoirs des investisseurs concernant la réforme des impôts attendue aux Etats-Unis.

L'indice vedette Dax a fini en progression de 0,41% à 12.657,41 points, alors que le MDax des valeurs moyennes a pris 0,13% à 25.716,04 points.

"Soutenu par une nouvelle baisse de l'euro, l'indice s'est aujourd'hui positionné sur les rails pour un rallye automnal autour des 13.000 points, et pourrait être aidé en cela par le président américain Donald Trump", estime l'analyste de chez CMC Markets Jochen Stanzl, prévoyant après ces annonces un effet glacial pour les détenteurs de billets verts qui réjouit d'avance la place francfortoise.

Les marchés attendent des détails chiffrés alors que le président américain Donald Trump doit dévoiler dans la soirée les grandes lignes de la réforme fiscale grâce à laquelle il espère donner une nouvelle impulsion à une présidence en manque de grandes réformes législatives.

Sur le Dax, Lufthansa a enregistré la plus forte hausse de la séance (+3,30% à 23,66 euros). Le groupe aérien, sur les rangs pour racheter une partie de la compagnie en crise Air Berlin, a annoncé reprendre à partir de novembre les vols long-courrier depuis et vers la capitale allemande, après 16 ans d'absence sur ce créneau jusqu'alors occupé par la compagnie berlinoise.

Le groupe va également augmenter ses vols long-courrier depuis Düsseldorf (ouest). Lufthansa comble ainsi le trou laissé par Air Berlin, qui a dû abandonner une grande partie de ses vols long-courrier et est en train d'étudier les offres de reprise de Lufthansa et du britannique Easyjet.

Les valeurs bancaires ont été portées par la remontée des rendements obligataires et le renchérissement du dollar après un discours de la présidente de la Fed, Janet Yellen. Commerzbank a pris 2,92% à 11,46 euros et Deutsche Bank 2,72% à 14,00 euros.

Siemens a pris 1,20% à 117,95 euros. L'allemand et le français Alstom ont justifié mercredi le regroupement de leur activités ferroviaires, annoncé tard la veille, par la montée en puissance d'une forte concurrence chinoise. La prise de contrôle du fleuron industriel français par le groupe allemand suscite en France critiques et craintes sur l'emploi, tandis qu'il est globalement salué en Allemagne.

Volker Stoll, analyste de la banque LBBW, estime que les synergies de 470 millions d'euros visées par les deux entreprises sont "tout à fait atteignables".

L'action Adidas a souffert (-0,11% à 187,85 euros) des résultats en baisse du concurrent Nike au premier trimestre. L'équipementier sportif allemand a également pâti de l'interpellation par la justice américaine d'un dirigeant d'Adidas parmi dix personnes impliquées dans le cadre d'un scandale de corruption dans le basket universitaire.

Le groupe immobilier Vonovia a terminé en queue d'indice en perte de 1,52% à 35,70 euros.

afp/rp