Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a ouvert mercredi en légère hausse, portée par la fusion entre Siemens et Alstom dans le ferroviaire et en attendant des impulsions avec la présentation dans la soirée de la réforme fiscale américaine.

L'indice vedette Dax a démarré en hausse de 0,20% à 12.630,40 points. Dans les premiers échanges, le MDax des valeurs moyennes grignotait 0,08% à 25.701,17 points.

La Bourse n'a guère reçu de soutien de Wall Street, qui a terminé mardi en légère baisse après un discours nuancé de Janet Yellen, présidente de la Réserve fédérale américaine(Fed).

Le marché continue de croire que l'institution pourrait relever ses taux encore une fois cette année. Cela renforce ces jours-ci le cours du dollar face à l'euro, offrant un coup de pouce pour le Dax composé en bonne partie de valeurs exportatrices.

Les investisseurs vont en outre avoir du grain à moudre alors que "le président américain Trump présentera ce soir de nouveaux détails sur sa réforme fiscale tant attendue", souligne Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

"Si les investisseurs sont convaincus par le projet de Trump, cela pourrait conduire à la poursuite du mouvement haussier en Bourse. Le Dax pourrait également en profiter", ajoute-t-il.

L'économie allemande continue, elle, d'avancer à bon train. Le comité des sages économiques allemands prévoit désormais une croissance pour d'1,9% cette année et 2,0% l'an prochain pour la première économie d'Europe, selon des chiffres dévoilés mercredi matin par le Handelsblatt à la veille de la présentation du rapport du comité. Sa précédente prévision tablait sur une hausse du PIB de 1,5% en 2017 et de 1,8% en 2018.

Côté valeurs, Siemens prenait la tête du Dax (+1,58% à 118,40 euros) après l'annonce la veille au soir de son intention de fusionner ses activités ferroviaires avec le français Alstom, une alliance économique pour contrer le géant chinois CRRC, mais aussi politique, discutée entre l'Elysée et la chancellerie.

Ce mariage va donner naissance à "Siemens Alstom", numéro deux mondial - en volume - pour le matériel ferroviaire roulant et numéro un pour la signalisation. Le TGV deviendra donc franco-allemand dans un premier temps, mais l'accord prévoit que Siemens pourra monter au-delà de 50,5% du capital au bout de quatre ans.

Portées par la Fed, les bancaires suivaient de près, Deutsche Bank s'adjugeant 1,50% de hausse à 13,83 euros et Commerzbank 1,48% à 11,30 euros.

BMW engrangeait 0,91% à 85,66 euros en bénéficiant d'une note de la banque Mainfirst qui a relevé sa recommandation sur le titre de "neutre" à "surperformer".

Adidas grappillait 0,21% à 188,85 euros alors que son rival américain Nike a affiché des résultats en baisse. La justice américaine a par ailleurs inculpé et interpellé un cadre dirigeant d'Adidas parmi dix personnes impliquées dans le cadre d'un scandale de corruption dans le basket universitaire.

Eon reculait de 0,26% à 9,29 euros, le groupe d'énergie allemand ayant annoncé mardi un accord avec Fortum Oyi qui va lui permettre d'encaisser 3,8 milliards d'euros en vendant sa part de 46,65% dans Uniper, sa filiale regroupant les centrales à charbon et à gaz, dans le cadre d'une offre publique que le finlandais lancera début 2018.

jpl/cfe/spi