Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait morose vendredi à mi-séance (-0,70%) au lendemain d'une réunion de l'Opep dont l'issue n'a pas convaincu les investisseurs, le marché se montrant frileux pour terminer une semaine sans élan.

A 11H48 (09H48 GMT), l'indice CAC 40 cédait 37,42 points à 5.299,74 points dans un volume d'échanges de 867 millions d'euros. La veille, il avait achevé la séance en léger repli de 0,08%.

La cote Parisienne a ouvert en léger recul avant de creuser ses pertes dans la matinée, lestée par les valeurs du secteur pétrolier après l'accord acté jeudi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

L'Opep et d'autres pays, dont la Russie, ont en effet décidé de maintenir leurs quotas de production de pétrole jusqu'en mars 2018 dans le but de réduire les stocks mondiaux et de soutenir les prix. Ils n'ont néanmoins pas proposé de nouvelles baisses de la production.

"Théoriquement, il y a un risque de voir les efforts de l'Opep annihilés par la hausse de l'offre aux Etats-Unis", ont relevé les experts de Mirabaud Securities Genève.

"Le scepticisme est de mise (...) En effet, si cela était totalement anticipé par le consensus, on se pose tout de même la question de savoir pourquoi l'organisation n'a pas réduit ses quotas de production en même temps", ont-ils ajouté.

Par ailleurs, les investisseurs présents sur le marché malgré le week-end prolongé vont regarder du côté de la Sicile, où les dirigeants du G7 se réunissent vendredi et samedi, avec notamment au coeur des discussions la question sensible du commerce international.

Sur le front des indicateurs, l'agenda sera surtout américain, avec l'estimation de la croissance aux Etats-Unis au premier trimestre, ainsi que l'estimation de la confiance des consommateurs au mois de mai. Le pays publiera également les chiffres des commandes de biens durables en avril.

Au Japon, les prix à la consommation ont augmenté de 0,3% en avril sur un an, soit une 4e hausse mensuelle d'affilée.

En Italie, l'indice de confiance des entreprises tout comme celui des consommateurs ont baissé au mois de mai.

Sur le front des valeurs, Airbus cédait 0,21% à 72,95 euros, sans profiter de la commande par le loueur d'avions de Singapour, BOC Aviation, de six appareils d'une valeur d'environ 1,05 milliard de dollars au prix catalogue.

Les valeurs liées au secteur pétrolier et parapétrolier étaient moroses à l'image de Total (-1,23% à 47,15 euros), TechnipFMC (-2,61% à 26,10 euros) ou Vallourec (-1,39% à 5,83 euros).

Les titres du secteur bancaire étaient également en berne, à l'instar de Société Générale (-2,34% à 49 euros), Crédit Agricole (-1,79% à 14,30 euros), ou BNP Paribas (-1,23% à 65,74 euros).

Zodiac était à l'inverse toujours bien orienté (+2,16% à 23,61 euros) après la confirmation mercredi de son rachat par Safran (-0,17% à 78,34 euros). Le fonds d'investissement TCI a indiqué continuer de s'opposer à ce rapprochement, selon l'agence Bloomberg.

Biomérieux progressait (+2,06% à 188,15 euros). Le groupe lyonnais, qui a gagné plus de 30% depuis le début de l'année, poursuivait ainsi sur sa dynamique haussière.

Onxeo restait dopé (+25,08% à 4,09 euros) après avoir annoncé mardi la 10ème recommandation positive du Comité de surveillance des données pour la poursuite de son étude de phase III de Livatag, un traitement du cancer du foie avancé.

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