Ajoute autres marchés européens, commentaires, valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a achevé en baisse vendredi (-0,56%) une séance placée sous le signe d'une croissance américaine jugée décevante, les investisseurs continuant par ailleurs de suivre la politique économique du nouveau président américain.

L'indice CAC 40 a perdu 27,26 points à 4.839,98 points, dans un volume d'échanges faible de 2,8 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait reculé de 0,21%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a gagné 0,32%, Francfort cédant pour sa part 0,29%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a reculé de 0,48%.

La cote Parisienne a ouvert sur une note stable avant de perdre du terrain sans trouver d'arguments pour repartir de l'avant. Le début de séance proche de l'équilibre à la Bourse de New York n'a pas changé la donne.

"Les marchés sont un peu plus poussifs" et se sont laissés gagner par une certaine "frilosité" quelques jours avant l'investiture du président américain Donald Trump, indique à l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Sur la semaine, le CAC 40 a perdu 0,22%, 0,46% depuis le début de l'année.

Les investisseurs s'interrogent sur "la capacité" du nouveau président américain à mettre en place ses annonces sur le plan budgétaire et fiscal, souligne M. Tuéni.

Dans ce contexte, la "déception" qu'a constitué la croissance américaine au quatrième trimestre et sur 2016 "limite un peu la progression et la prise d'initiative sur le marché", constate-t-il.

La croissance économique des Etats-Unis a nettement décéléré au quatrième trimestre, décevant les attentes des analystes, et se révèle apathique sur l'ensemble de 2016, selon une première estimation.

Ce chiffre est cependant "suffisamment bon" pour entraîner un relèvement des taux directeurs de la banque centrale américaine en mars, estiment les économistes du bancassureur ING.

Par ailleurs, les commandes de biens durables outre-Atlantique ont reculé de façon surprise en décembre.

En zone euro, l'agenda était également bien rempli. Les crédits accordés par les banques aux ménages et aux entreprises de la région ont encore augmenté en décembre.

En France, le moral des ménages s'est légèrement amélioré en janvier, retrouvant sa moyenne de longue période pour la première fois depuis 2007.

Les investisseurs sont en outre restés attentifs à la politique américaine. Le président américain, Donald Trump, devait recevoir Theresa May pour évoquer les liens commerciaux post-Brexit et donner une impulsion différente à "la relation spéciale" entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Du côté des valeurs, LVMH a finalement chuté (-1,89% à 186,85 euros) après avoir d'abord profité de la publication d'une nouvelle année record en 2016, avec un bénéfice net et des ventes en nette progression.

Publicis a progressé de 0,67% à 65,16 euros après l'annonce de la succession de Maurice Lévy, qui sera remplacé par Arthur Sadoun à partir du 1er juin à la tête du géant publicitaire.

De son côté, Adocia a plongé de 31,46% à 27,60 euros, pénalisé par la décision du géant américain Eli Lilly de rompre leur collaboration sur une insuline utra-rapide.

Elior Group a en revanche été soutenu (+0,986% à 21,11 euros) par un chiffre d'affaires en hausse de 8,1% au premier trimestre de son exercice décalé 2016-2017.

Altran s'est pour sa part apprécié (+3,00% à 14,06 euros) grâce à un chiffre d'affaires 2016 record, en hausse de 9% à 2,12 milliards d'euros.

Bénéteau a reculé de 9,76% à 11,97 euros après un abaissement de sa recommandation à "alléger" contre "accumuler" par Gilbert Dupont et à "neutre" contre "acheter" par Oddo&Cie. Le groupe mise sur une croissance de son chiffre d'affaires consolidé de 4,5 à 7% pour son exercice décalé 2016-2017 avec des marchés de la plaisance "globalement bien orientés".

Cegedim a lâché 4,20% à 27,34 euros, fragilisé par une révision à la baisse de son objectif d'Ebitda 2016.

Manitou a suivi la même tendance (-1,29% à 20,60 euros) en dépit d'un chiffre d'affaires en progression en 2016.

Vetoquinol a profité (+0,97% à 49,06 euros) d'un chiffre d'affaires en hausse de 2,3%, malgré un "impact de change défavorable".

Etam a pris 4,20% à 32,77 euros après avoir publié des ventes en progression de 5,9% au quatrième trimestre.

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